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Actualités - REPORTAGE

SOCIAL - « Apprendre un métier est le plus beau cadeau qu’on puisse offrir à un jeune, mais aussi au pays et à la société » Le foyer de la Providence balise un nouveau départ dans la vie des mineurs en difficulté (photos)

«Le progrès d’une société s’évalue à l’aune de sa capacité à donner leur chance à des enfants en difficulté, particulièrement le droit d’un enfant à être accueilli dans un environnement qui lui rendra sa dignité », telle est en quelque sorte la devise du Foyer de la Providence. Fondé en 1964 par le RP Afif Osseiran qui recueillait des adolescents errant dans les rues, appelés à l’époque « les chicklets boys », le Foyer de la Providence, à Fanar, est devenu, depuis 1967, à la fois un internat gratuit et une école technique. Dirigée par un comité de bénévoles libanais parmi lesquels Mona Afeiche, Joséphine Merhi, Samir Abillama, Janine Maamari, Ghazi Youssef et Toufic Gharghour, cette institution héberge, aujourd’hui, quelque 150 jeunes garçons de 12 à 19 ans, arrachés au monde de la pègre pour suivre le chemin de la réhabilitation. Encadrés par des éducateurs, des assistantes sociales, des professeurs spécialisés, des directeurs d’ateliers, des psychologues, des volontaires et un médecin traitant, ces enfants reçoivent une formation académique jusqu’à la classe de 7ème avant d’entreprendre une spécialisation dans la menuiserie, la mécanique automobile, la mécanique générale, l’électricité de bâtiments ou la soudure... Dès l’obtention du diplôme, un certificat d’aptitude professionnelle (CAP), un brevet professionnel (BP) ou encore un diplôme de l’Office national de l’emploi (ONE), le Foyer assure aux jeunes soit un travail, soit, suivant les aptitudes de certains, une institution leur permettant de pousser gratuitement leurs études jusqu’aux BT et TS. Entre-temps, « le logement, la nourriture, les études académiques et techniques d’un enfant nous reviennent à 2 000 dollars », indique Mme Afeiche qui rappelle que la fondation reçoit une subvention du ministère des Affaires sociales couvrant environ 35 % des dépenses. L’autre partie du budget est couverte par des donations locales et internationales ou par des recettes provenant des avant-premières de films, des pièces de théâtre, des récitals, des dîners et des loteries organisés par le Comité exécutif. Malgré tout, le bilan de la fondation accuse annuellement un déficit de 40 000 dollars. Car il ne faut pas oublier que les frais d’entretien, de réparation et d’équipement des bâtiments et des ateliers, ainsi que le coût de l’électricité et du chauffage constituent un chiffre important. Présence à la prison de Roumié Mais ce n’est pas tout. Le Foyer de la Providence, qui travaille en partenariat avec Terre des Hommes (reconnue d’utilité publique par l’État de Vaud – Suisse), a tissé sa toile autour de la prison de Roumié où des mesures d’urgence ont été prises pour venir en aide à 700 mineurs en conflit avec la loi. Dès leur arrivée en prison, ils sont pris en charge par une équipe pluridisciplinaire qui coordonne entre eux, leur famille et l’administration pénitentiaire et leur assure un soutien juridique et psychologique. Le groupe a également mis sur rails tout un programme en vue de l’amélioration des conditions de détention des enfants (santé, hygiène et nourriture), de leur développement personnel (sport et loisirs), mais aussi et surtout de leur réhabilitation sociale, condition sine qua non pour réduire les risques de récidive: séances de conscientisation concernant la toxicomanie, l’éducation sexuelle et le civisme; cours d’alphabétisation et de remise à niveau et travaux pratiques. Le budget de 2004, couvrant les dépenses administratives et les frais des procédures juridiques et la remise à niveau, a été évalué à quelque 116000 dollars. Il s’élèvera à près de 200000 dollars en 2005. Chacun des mineurs en conflit avec la loi coûte environ 1000 dollars par an. Or, il y a quelque 200 cas par an. Ce programme ne reçoit aucune aide de la part du gouvernement, aussi, la fondation compte sur vous pour contribuer au suivi et à la réussite de sa mission: sauver les «hommes de demain» du chômage, de l’errance et de la délinquance… En balisant le chemin du Foyer de la Providence.


«Le progrès d’une société s’évalue à l’aune de sa capacité à donner leur chance à des enfants en difficulté, particulièrement le droit d’un enfant à être accueilli dans un environnement qui lui rendra sa dignité », telle est en quelque sorte la devise du Foyer de la Providence. Fondé en 1964 par le RP Afif Osseiran qui recueillait des adolescents errant dans...