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Actualités - OPINION

Le démarchage palestinien pourrait présager une réunification des volets

Les tenants de la nouvelle Autorité palestinienne défilent à tour de rôle, ou en délégation, à Damas puis à Beyrouth. Dans un effort de rétablissement des ponts rompus à cause des accords d’Oslo. On parle ainsi de « réconciliation », bien qu’il n’y ait pas eu de brouille formelle. Mais en quelque sorte une séparation de corps. Et de volets qui à l’origine, dans l’esprit de la conférence de Madrid, n’en faisaient qu’un, suturé par la 242. Cela étant, il semble quand même improbable que les parties arabes encore concernées sur le terrain par l’occupation israélienne (les Palestiniens, la Syrie et le Liban) puissent former une seule et même délégation lors d’une éventuelle reprise des négociations de paix. Israël, qui a toujours voulu affronter séparément les Arabes, ne l’accepte pas. Il fait valoir que les volets sont de nature trop distincte pour qu’on les traite ensemble. Selon un expert diplomatique, le mieux que l’on puisse espérer c’est de voir une concertation, une coordination régulières s’établir entre l’Autorité palestinienne, la Syrie et le Liban. L’accent étant mis en priorité sur un soutien appuyé à la ligne négociatoire qu’après leurs élections (la présidentielle, puis les législatives) les Palestiniens voudront adopter. En les encourageant à garder leurs rangs unis. Dans ce cadre, les rencontres entre les trois parties arabes devraient se multiplier dans les mois à venir. Le but commun étant de parvenir à une paix régionale aussi équitable que globale. Mais, poursuit cette source, indépendamment des revendications de base, il se pose clairement un problème de taille au sujet de la Résistance palestinienne. De ses courants de pensée et d’action diversifiés, voire contradictoires. Au point qu’il y a un risque latent d’affrontement armé interne. En point de mire, le Hamas et le Jihad islamique, principaux mouvements radicaux, qui continuent à soutenir que les attentats sont nécessaires. Accepteraient-ils de cesser, ou de suspendre, leurs opérations au cas où les pourparlers avec Israël devaient reprendre ? Et d’ailleurs, ces négociations ne risquent pas de redémarrer tant que les organisations en question n’ont pas accepté de geler leurs actions. À part le refus israélien, sur le plan purement palestinien, il s’agit de savoir si l’on va, ou non, pouvoir unifier le fusil, pour le mettre à la seule disposition de l’Autorité. Sur le plan régional, certains pensent que l’on devrait mener de front les tractations diplomatiques et la sécurisation de terrain. Pour eux, il n’est pas de paix sans sécurité, ni de sécurité sans paix. Dans leur optique, Israël doit faire des gestes de bonne volonté pour prouver sa volonté de paix. De leur côté, les Palestiniens doivent accepter une trêve pour la durée des négociations, cesser, ou suspendre, leur résistance active. Toujours dans un cadre global, la relance de la « feuille de route » du quartette devrait impliquer qu’aucun volet ne prenne le pas sur l’autre, qu’ils avancent, se freinent ou s’arrêtent ensemble. en base des résolutions de l’Onu et des principes de la conférence de Madrid. Pour le moment, les cadres de l’Autorité palestinienne demandent l’appui de la Syrie et du Liban. Pour les aider à franchir avec succès le cap des élections palestiniennes. En contribuant à porter toutes les organisations à placer leur armement sous le contrôle de l’Autorité. Ils veulent également que la situation des réfugiés, notamment dans les camps du Liban, soit améliorée sur le double plan humanitaire et socio-économique. Jusqu’à ce qu’ils puissent retourner dans leur terre d’origine. Après création d’un État palestinien. Bien sûr, ce volet particulier concerne tout particulièrement les autorités libanaises, obsédées par la crainte de l’implantation. Et qui ont dès lors intérêt à aider, du mieux qu’elles peuvent, les Palestiniens à obtenir leur État. Mais ces mêmes autorités libanaises se heurtent, d’autre part, à la 1559. Elles soutiennent que son application se ferait automatiquement une fois les résolutions antérieures de l’Onu concrétisées. Ce n’est pas l’avis des Occidentaux. Qui pensent même un peu le contraire. C’est-à-dire qu’à leurs yeux la 1559 est une bonne entrée en matière pour relancer le processus de paix régional global. Émile KHOURY

Les tenants de la nouvelle Autorité palestinienne défilent à tour de rôle, ou en délégation, à Damas puis à Beyrouth. Dans un effort de rétablissement des ponts rompus à cause des accords d’Oslo. On parle ainsi de « réconciliation », bien qu’il n’y ait pas eu de brouille formelle. Mais en quelque sorte une séparation de corps. Et de volets qui à l’origine, dans...