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Actualités - CHRONOLOGIE

Tennis - L’Américain Roddick a été impuissant face à la suprématie des Ibériques sur la terre battue Carlos Moya offre la Coupe Davis à l’Espagne (photo)

L’Espagne a affirmé sa suprématie sur la terre battue en remportant sa deuxième Coupe Davis de tennis aux dépens des États-Unis, 3 points à 2, hier à Séville. C’est son joueur le plus expérimenté, Carlos Moya (28 ans), qui a été porté en triomphe devant 27 000 spectateurs après avoir donné le troisième point décisif contre le n° 2 mondial, Andy Roddick, dominé en trois sets 6-2, 7-6 (7/1), 7-6 (7/5). Le vainqueur de Roland-Garros (1998) a confirmé le « break » réussi dès vendredi par son successeur désigné, Rafael Nadal, originaire comme lui de l’île de Majorque. Le gamin de Manacor, désormais le plus jeune vainqueur de l’histoire de la Coupe Davis à 18 ans et 187 jours, avait porté le premier coup vendredi en battant Roddick de haute lutte (3h38 min) dans ce qui restera comme le plus beau match de la finale. Le retour des Américains à 2 à 1, samedi dans le double, grâce aux frères Bob et Mike Bryan, et la défaite de Tommy Robredo contre Mardy Fish 7-6 (10/8), 6-2 dans le cinquième match sans enjeu apparaissent anecdotiques au regard de la grande performance des deux joueurs des Baléares. Cette victoire est une belle revanche personnelle pour Moya. En 2000, des blessures multiples l’avaient tenu à l’écart de la première campagne victorieuse de l’Espagne. Il était en civil dans les tribunes lorsque les rois de la terre battue avaient dominé l’Australie à Barcelone. « J’espère que je ne vais pas me réveiller et me rendre compte qu’il ne s’est rien passé », a-t-il avoué, très ému. L’échec de Roddick Du coup, le seul Espagnol à avoir gagné deux fois la Coupe des mousquetaires est Juan Carlos Ferrero. Mais ce succès a un goût particulièrement amer pour l’ancien n° 1 mondial. Écarté du premier simple au profit de Nadal, le Valencien a dû se contenter de jouer les supplétifs samedi dans un double sacrifié. Carlos Moya a joué à la perfection dans le quatrième match décisif. Sa longueur de balle a anéanti les velléités offensives de Roddick et son toucher en amorties et en lobs a fini par décourager le puissant Américain. Favorisés par le choix de la surface, les Espagnols ont aussi reçu un sérieux coup de pouce du public. Plus de 27 000 personnes se sont massées chaque jour dans le stade de la Cartuja, un record pour un match officiel de tennis. Le week-end est un échec personnel pour le vainqueur de l’US Open 2003, décidément peu à l’aise sur surface lente. Roddick, qui termine l’année sans titre majeur, a été battu deux fois alors que tous les espoirs de son équipe reposaient sur lui, compte tenu de la faiblesse du n° 2, Mardy Fish, 37e mondial et allergique à la terre. « Je suis en colère contre moi-même de n’avoir pas pu apporter un seul point, mais je n’ai pas à avoir honte. J’ai tout donné et je ne vais pas sortir d’ici la tête basse », a-t-il dit. Les États-Unis, nation la plus titrée avec 31 saladiers d’argent, n’ont plus gagné la Coupe Davis depuis 1995. À domicile, les Espagnols seront presque intouchables dans les années à venir, surtout si Ferrero retrouve son niveau et si Nadal se montre à la hauteur des attentes. Mis à part les Argentins, leurs adversaires n’ont plus qu’un espoir : les accueillir sur la surface la plus rapide possible.
L’Espagne a affirmé sa suprématie sur la terre battue en remportant sa deuxième Coupe Davis de tennis aux dépens des États-Unis, 3 points à 2, hier à Séville.
C’est son joueur le plus expérimenté, Carlos Moya (28 ans), qui a été porté en triomphe devant 27 000 spectateurs après avoir donné le troisième point décisif contre le n° 2 mondial, Andy Roddick, dominé...