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Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire Rien ne nous oblige à ouvrir à l’AIEA des sites militaires suspects, affirme Téhéran

L’Iran a déclaré hier que rien ne l’obligeait à donner à des inspecteurs internationaux accès à des sites militaires soupçonnés d’activités nucléaires secrètes, mais a ajouté être prêt à discuter de la question. « Il ne s’agit pas d’inspections illimitées, d’engagements illimités ni d’accès illimité », a déclaré devant la presse le porte-parole des Affaires étrangères Hamid Reza Assefi, intervenant dans la controverse sur l’insuffisance du mandat de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour inspecter certains sites iraniens. Interrogé en particulier sur l’éventualité que l’Iran autorise des inspections sur les sites suspects de Lavisan (nord-est de Téhéran) et Parchine (sud-est de la capitale), M. Assefi a répondu : « Nous agirons conformément au Traité de non-prolifération (TNP), nos devoirs et nos responsabilités. » Cela revient à dire que l’Iran n’est pas obligé de laisser entrer les inspecteurs de l’AIEA à Lavisan et Parchine. La République islamique a signé le TNP et, depuis décembre 2003, le protocole additionnel au TNP soumettant ses signataires à un contrôle renforcé de leurs activités nucléaires. Le TNP donne mandat à l’AIEA de vérifier que tous les matériaux nucléaires d’un pays sont déclarés et qu’ils ne sont pas détournés de leur usage civil à des fins militaires. Mais il ne permet pas à l’Agence d’exiger sur de simples suspicions l’accès à des sites non déclarés comme nucléaires. En revanche, note l’expert américain David Albright, l’Afrique du Sud et la Libye, qui ont renoncé à se doter de l’arme nucléaire, avaient accordé aux inspecteurs de l’AIEA un accès sans restriction à leurs installations, qu’elles contiennent ou non des matières radioactives. Ces inquiétudes ont été réfutées hier par le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Mohammed el-Baradei, selon qui l’AIEA a accès aux sites qu’elles souhaite inspecter en Iran. Si certains diplomates ont soulevé la question de l’efficacité des inspections car « nous n’avons pas l’autorité d’aller partout », selon M. el-Baradei « la question ne se pose pas, car nous avons eu accès à toutes les infrastructures que nous avons demandé à voir en Iran ». La presse iranienne publie le repentir de trois journalistes récemment libérés Trois journalistes réformateurs iraniens récemment libérés ont écrit à la justice ultraconservatrice des lettres de repentance dans lesquelles ils disent que des « contre-révolutionnaires » et des étrangers leur ont « lavé le cerveau », a rapporté la presse samedi. « J’ai eu le cerveau lavé par des éléments radicaux, mes relations avec des contre-révolutionnaires et mes entretiens avec des radios étrangères », a écrit Omid Memarian dans sa lettre, citée par plusieurs journaux. « Je me suis fait piéger, ainsi que des gens comme moi, par ceux qui n’étaient préoccupés que de leur intérêt politique personnel et qui se sont servis de nous comme de marionnettes », a confessé de son côté Roozbeh Mir-Ebrahimi, selon la presse. « J’ai propagé des mensonges et j’ai été encouragé à le faire par ceux qui attaquent le régime islamique depuis des années », a avoué Chahram Rafizadeh, selon les journaux. Deux Iraniens arrêtés à Vienne pour trafic d’armes La police autrichienne a arrêté deux ressortissants iraniens soupçonnés de vouloir acquérir des appareils de vision nocturne pour le compte de l’armée iranienne, a indiqué le ministère de l’Intérieur hier. « Ces deux Iraniens, une femme de 27 ans et un homme de 39 ans, sont soupçonnés d’avoir voulu acheter illégalement jusqu’à 3 000 appareils de vision nocturne de troisième génération pour le compte de l’armée iranienne », a déclaré à l’AFP un porte-parole du ministère, Rudolf Gollia. « Ils sont incarcérés à Vienne », a-t-il ajouté.
L’Iran a déclaré hier que rien ne l’obligeait à donner à des inspecteurs internationaux accès à des sites militaires soupçonnés d’activités nucléaires secrètes, mais a ajouté être prêt à discuter de la question. « Il ne s’agit pas d’inspections illimitées, d’engagements illimités ni d’accès illimité », a déclaré devant la presse le porte-parole des...