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Actualités - CHRONOLOGIE

IRAK - Iyad Allaoui en visite aujourd’hui à Moscou Regain de violence dans la zone sunnite hier : 21 morts (photo)

Les combats entre la force multinationale et les rebelles irakiens ont fait hier 21 morts irakiens. Ces violences, qui ont fait plus de 60 victimes durant le week-end, risquent de compromettre les élections prévues pour le 30 janvier 2005, malgré les allégations contraires du président irakien par intérim Ghazi al-Yaouar. Sur le plan international, le Premier ministre Iyad Allaoui effectue une visite officielle à Moscou pour résoudre, entre autres, certaines affaires économiques. Dix-sept Irakiens travaillant pour l’armée américaine et quatre militaires ont été tués dans trois attaques menées en l’espace de quelques heures hier dans la zone rebelle sunnite au nord de Bagdad. Ces violences ont fait aussi 35 blessés, tous des Irakiens. D’autre part, l’armée américaine a annoncé hier la mort de deux de ses soldats, tués la veille dans un affrontement autour d’une mosquée de Mossoul (370 km au nord de Bagdad) au cours duquel six rebelles ont été tués. En tout, quatre GI’s ont été tués samedi, journée particulièrement violente, au cours de laquelle 17 combattants kurdes de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) ont perdu la vie dans un attentat-suicide à Mossoul. Treize autres Irakiens ont été tués samedi dans des attaques à travers le pays et neuf corps, appartenant probablement à des membres des forces de sécurité, ont été découverts dans la région de Mossoul (Nord). Le Croissant-Rouge irakien (CRI) a affirmé, par ailleurs, avoir quitté Falloujah sur ordre des Marines après avoir déclaré quelques heures plus tôt avoir pris l’initiative de ce retrait. Un officier des Marines a indiqué que c’est de son propre chef que le CRI avait quitté la ville et que l’armée américaine avait aidé ses membres à partir. Enfin, le ministre irakien de la Santé Alaa Abdessahab al-Alouane a contesté un rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) s’inquiétant de l’augmentation de la malnutrition des enfants irakiens. « La malnutrition n’a certainement pas doublé pendant la période (citée par le rapport) », a affirmé le ministre dans un communiqué, ajoutant que les « études de l’Institut irakien de nutrition ont prouvé qu’il n’y a pas eu d’aggravation de la malnutrition depuis la guerre » lancée par les États-Unis en mars 2003. Sur le plan politique, les partisans du report des élections du 30 janvier ont réuni hier à Bagdad quelque 200 responsables de partis politiques et d’associations pour soutenir leur demande. Les participants, des sunnites modérés, ont invoqué la recrudescence des violences pour soutenir qu’il vaut mieux reporter les élections. Mais l’idée du report a été rejetée par le gouvernement ainsi que par les Kurdes et les chiites majoritaires. Le président irakien par intérim, Ghazi al-Yaouar, s’est d’ailleurs de nouveau prononcé hier pour que les élections aient lieu le 30 janvier dans le pays, estimant que tout report constituerait une victoire pour des adversaires violents et susciterait un profond ressentiment. Le Premier ministre irakien Iyad Allaoui est, pour sa part, attendu aujourd’hui à Moscou pour sa première visite depuis son arrivée au pouvoir il y a six mois, qui vise à relancer des relations avec l’un des plus farouches opposants à la guerre. M. Allaoui doit être reçu par le président Vladimir Poutine pendant cette visite de deux jours. Les deux parties ont souligné que les entretiens devraient porter davantage sur les relations économiques que sur les tensions diplomatiques autour de la guerre. La Russie devrait chercher à gagner la réactivation des contrats pétroliers lucratifs signés à l’époque de Saddam Hussein, en échange de la promesse d’un effacement de 90 % de la dette irakienne de huit milliards de dollars datant de l’époque soviétique. Ibrahimi : Le scrutin impossible dans les conditions actuelles L’émissaire des Nations unies en Irak, Lakhdar Ibrahimi, a estimé qu’il était impossible d’y organiser des élections sous les conditions actuelles, dans une interview publiée samedi par le quotidien du soir néerlandais NRC Handelsblad. Le scrutin serait possible « si avant tout la sécurité est améliorée », a souligné l’émissaire de l’Onu. Des élections dans les seules parties sécurisées du pays se feraient au détriment de la minorité sunnite, car ses membres habitent principalement les régions où règnent les plus fortes tensions, relève M. Ibrahimi. Dans l’interview, l’émissaire spécial de l’Onu critique vivement les États-Unis pour avoir, par leur invasion de l’Irak, créé davantage de problèmes qu’ils n’en ont résolus. M. Ibrahimi est également très critique quant au soutien américain à la politique d’Israël dans les territoires palestiniens occupés. La situation aux frontières de l’Irak s’améliore, estime le général Abizaid Le chef du Commandement central américain (Centcom), le général John Abizaid, a affirmé samedi à Manama que la situation aux frontières de l’Irak concernant les infiltrations s’était améliorée par rapport à ce qu’elle était il y a un mois, même si ces progrès sont insuffisants. « La situation est meilleure que ce qu’elle était il y a un mois, mais elle n’est toujours pas aussi bonne » que l’espérait Washington, a déclaré le général Abizaid à des journalistes, en marge d’une conférence sur la sécurité dans le Golfe, à Manama. « Tout le monde doit réaliser que la stabilité de l’Irak dépend aussi bien de ses voisins que de son peuple » irakien, a-t-il ajouté. « Pour le cas de la Syrie, il est clair que plusieurs membres de l’ex-régime y ont placé de l’argent et des têtes pour aider les insurgés, et nous avons demandé au gouvernement syrien de mettre fin à cela », a-t-il encore dit. Il a poursuivi que certains groupes irakiens bénéficiaient d’une aide en Iran, et a cité à titre d’exemple celui du chef radical chiite Moqtada Sadr.
Les combats entre la force multinationale et les rebelles irakiens ont fait hier 21 morts irakiens. Ces violences, qui ont fait plus de 60 victimes durant le week-end, risquent de compromettre les élections prévues pour le 30 janvier 2005, malgré les allégations contraires du président irakien par intérim Ghazi al-Yaouar. Sur le plan international, le Premier ministre Iyad...