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Aoun : « La Syrie cherche à négocier son départ »

La Syrie est soumise à de telles pressions internationales qu’elle n’aura d’autre choix, à terme, que de retirer ses troupes du Liban, a estimé hier le général Michel Aoun dans une interview à Reuters. Pour lui, la récente résolution du Conseil de sécurité de l’Onu visant à obtenir un retrait syrien du Liban témoigne de la détermination internationale. « Il n’y aura pas de changement dans la position internationale », a-t-il dit. « C’est le chant du cygne. La résolution 1559 (...) est une résolution qui a été votée pour être appliquée (...) Personne ne cédera, la communauté internationale ne laissera pas la Syrie gagner, elle ne lui accordera pas une victoire gratuite », a-t-il indiqué. À propos de la manifestation prosyrienne de mardi, il a estimé que beaucoup de manifestants y ont participé contre leur gré. « Les gens ne savaient pas pourquoi ils manifestaient. Les organisateurs attendaient un million de personnes et en ont obtenu le dixième. Ils n’ont même pas pu mobiliser les gens », a-t-il dit. Le général a déclaré s’attendre à ce que l’opposition au rôle joué par Damas au Liban, qui s’est accentuée depuis la résolution de l’Onu, prenne de l’ampleur à travers le pays, tout en précisant que le changement ne s’imposera probablement que sous l’effet des pressions extérieures. Le général, qui affirme être prêt à regagner le Liban si un retrait syrien a lieu, n’exclut pas un désengagement de Damas avant les élections législatives du printemps. « La Syrie est maintenant sous pression et cherche à négocier son départ. Mais les négociations ne sont plus acceptables (...), ils peuvent négocier le calendrier du départ, mais pas le départ lui-même », a conclu le général. Hikmat Dib Par ailleurs, le candidat malheureux du CPL aux élections de Baabda-Aley, Hikmat Dib, a appelé hier la Syrie, le pouvoir et l’opposition à réfléchir sur l’initiative du général Michel Aoun, qui avait proposé il y a quelques jours la tenue « d’un congrès de dialogue national (...) visant à assurer les meilleures circonstances pour un retrait syrien ». M. Dib, qui a tenu ces propos dans le cadre d’une conférence à l’Esib, sur invitation du bureau de l’amicale estudiantine, a également fustigé la manifestation de mardi, estimant que malgré tous les moyens employés, elle n’a réussi à réunir que « quelques dizaines de milliers de clients et de partis syriens ». « Ce qui est étonnant, c’est qu’au moment où la foule de Beyrouth menaçait le Conseil de sécurité, Israël et les États-Unis (...), la Syrie était en train d’exhorter le président Moubarak à intervenir pour la reprise des négociations avec Israël », a-t-il affirmé, avant d’ajouter que les Syriens se sont déclarés prêts à se désister de toutes leurs cartes régionales en contrepartie du maintien de leur influence au Liban.
La Syrie est soumise à de telles pressions internationales qu’elle n’aura d’autre choix, à terme, que de retirer ses troupes du Liban, a estimé hier le général Michel Aoun dans une interview à Reuters. Pour lui, la récente résolution du Conseil de sécurité de l’Onu visant à obtenir un retrait syrien du Liban témoigne de la détermination internationale. « Il n’y...