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Actualités - CHRONOLOGIE

SOCIAL - L’aile des délinquants mineurs a été réhabilitée par la fondation Walid ben Talal Émouvante visite d’Andrée Lahoud aux jeunes de la prison de Roumié

Pour la première fois au Liban, une Première dame a visité l’aile des jeunes en conflit avec la loi à la prison de Roumié. Mme Andrée Lahoud s’est rendue mardi dans cette aile réhabilitée par la fondation Walid ben Talal, représentée par la ministre de l’Industrie, Mme Leïla Solh Hamadé. Accueillie par Mme Mona Choueiry, directrice de l’association du père Afif Osseirane qui s’occupe de cette aile, le commandant des FSI, le général Sarkis Tadros, représentant le directeur général des FSI, le père Élie Nasr, de l’aumônerie des prisons, et le Dr Élie Mikhaël, de la commission chargée des questions de l’enfance, Mme Andrée Lahoud a inspecté l’étage où sont installés les jeunes délinquants dont les âges varient entre 14 et 18 ans. L’étage, qui comprend douze cellules et abrite actuellement 130 jeunes, a été entièrement repeint, alors que les installations sanitaires ont été refaites, des machines à laver installées et les cellules équipées de postes de télévision, de ventilateurs et de chaufferettes. Les jeunes crient leur émotion Voyant arriver cette importante visiteuse et la délégation qui l’accompagne, les jeunes délinquants se sont massés derrière les barreaux, émus de se sentir l’objet d’un tel intérêt. Avec un bel ensemble, ils ont hurlé leurs remerciements, avant de réclamer à grands cris une amnistie générale qui leur permettrait de retrouver la liberté. Car les conditions de détention ont beau s’être améliorées, grâce aux efforts conjugués de l’association du père Osseirane et de l’association Walid ben Talal, les jeunes n’en sont pas moins en prison, voyant la lumière du jour une à deux heures toutes les 24 heures et purgeant une peine judiciaire. D’ailleurs, devant les jeunes, Mme Andrée Lahoud a émis le souhait qu’un jour prochain, l’aile qui leur est réservée soit fermée et remplacée par des maisons de réhabilitation qui prépareraient les jeunes à une véritable réinsertion dans la société en les dotant d’une formation professionnelle et en les traitant comme des victimes de la société et non des criminels. Déjà, le bâtiment initialement prévu pour ces jeunes et qui avait été longtemps occupé par l’armée libanaise a été évacué et n’attend plus que les fonds nécessaires pour sa réhabilitation. De son côté, Mme Mona Choueiry a insisté dans son allocution, sur l’importance de soutenir psychologiquement et éducativement les jeunes afin de leur permettre d’avoir une seconde chance dans une vie plutôt mal partie. Mme Choueiry a remercié Mme Lahoud pour l’intérêt qu’elle porte à cette cause juste, rappelant que sans l’aide apportée, la situation des jeunes aurait été une véritable tragédie, d’autant que la plupart d’entre eux ne peuvent pas compter sur un environnement familial bénéfique. « Vous avez mis de la lumière dans ces lieux », a-t-elle déclaré s’adressant à Mme Lahoud, avant d’ajouter que les jeunes ont un besoin pressant de l’attention de tous. Donner une seconde chance aux défavorisés Le représentant de la fondation Walid ben Talal, responsable des questions sociales, M. Abdel Salam Marini, a espéré que les jeunes qui se trouvent actuellement derrière les barreaux puissent devenir des citoyens valables et se construire un avenir meilleur, insistant sur la nécessité de leur donner une chance. Mais le moment le plus émouvant a été le petit mot prononcé par un des adolescents, qui a crié devant l’assistance son désir de vivre comme les autres et d’avoir une place au sein de la société sans subir le jugement des gens en plus de celui des tribunaux. Mme Lahoud et la délégation qui l’accompagne ont ensuite visité la bibliothèque réservée aux jeunes et les ateliers de formation aux techniques informatiques et à la mécanique des voitures. Si un immense effort est accompli pour que les jeunes en conflit avec la loi ne se sentent pas exclus de la société et ne considèrent pas que leur vie est finie avant même d’avoir commencé, il reste encore beaucoup à faire pour les aider durablement et surtout pour éviter qu’une fois libres, ils ne récidivent pas, comme c’est malheureusement souvent le cas.

Pour la première fois au Liban, une Première dame a visité l’aile des jeunes en conflit avec la loi à la prison de Roumié. Mme Andrée Lahoud s’est rendue mardi dans cette aile réhabilitée par la fondation Walid ben Talal, représentée par la ministre de l’Industrie, Mme Leïla Solh Hamadé.
Accueillie par Mme Mona Choueiry, directrice de l’association du père Afif...