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Actualités - CHRONOLOGIE

COMMUNAUTÉS - Les prélats mettent en garde contre la « vieille erreur » du retard de la loi électorale Bkerké : « Il n’est pas de coutume que les gouvernants manifestent » (photo)

Au lendemain de la manifestation prosyrienne place des Martyrs, l’assemblée des évêques maronites a dénoncé hier le recours à la rue pour l’arbitrage des conflits, mettant en exergue le danger d’une telle logique. Les évêques maronites ont également mis en garde contre « l’erreur » que constitue tout retard au niveau de l’élaboration et de la publication de la loi électorale pour les prochaines élections législatives. Réunis hier sous la présidence du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, les évêques maronites ont estimé, dans un communiqué, que « le recours à l’arbitrage de la rue, en lieu et place du dialogue, pour ce qui est des questions nationales, notamment l’organisation d’une manifestation par-ci et d’une autre par-là, comporte beaucoup de dangers, surtout si les gens du pouvoir se constituent partie prenante ». « Il n’est pas de coutume que ceux qui tiennent les rênes du pouvoir manifestent. C’est plutôt le contraire qui est vrai : le peuple manifeste pour protester contre ceux qui possèdent le pouvoir », ont-ils souligné. Les évêques ont par ailleurs attiré l’attention sur « un phénomène surprenant »: « Lorsque la Syrie traite avec la résolution 1559 d’une manière réaliste, il n’y a ni manifestations ni contestations. Cela ne se produit qu’au Liban. Les responsables (libanais) se sont pourtant habitués à prendre les mêmes positions que la Syrie. Cette fois, ce n’était pas le cas», ont-ils noté. Concernant les prochaines législatives, les évêques ont déploré « la lenteur volontaire concernant l’élaboration d’une loi électorale ». Ce qui est, ont-ils rappelé, « une plainte de longue date ». Pour les évêques, ce retard « n’est pas innocent, et cela peut cacher certaines intentions ». « Cette erreur a déjà été commise quatre fois, et a conduit le pays à de grandes catastrophes. C’est pourquoi nous mettons en garde contre son renouvellement. Sinon, le peuple perdra sa liberté de choisir ses représentants », ont-ils ajouté. Évoquant enfin l’esprit de miséricorde qui doit accompagner le mois de Noël, les évêques ont appelé les responsables à « prendre l’initiative d’améliorer les conditions de détention des prisonniers et à libérer les innocents parmi eux, notamment après la publication du rapport d’Amnesty International qui réclame la libération de Samir Geagea et d’autres ». « Ce qui se passe, dans ce cadre, avec le détenu Gergès el-Khoury, qui est toujours dans une salle où il ne peut distinguer le jour de la nuit, est inacceptable », ont-ils poursuivi. Ils ont enfin souhaité aux chrétiens, au peuple libanais et au Liban un joyeux Noël, ainsi qu’une « paix régionale juste, globale et durable ».

Au lendemain de la manifestation prosyrienne place des Martyrs, l’assemblée des évêques maronites a dénoncé hier le recours à la rue pour l’arbitrage des conflits, mettant en exergue le danger d’une telle logique. Les évêques maronites ont également mis en garde contre « l’erreur » que constitue tout retard au niveau de l’élaboration et de la publication de la...