EXÉCUTIF - Les nouveaux mohafez seront annoncés au cours du prochain Conseil des ministres Fadl Chalak remplacera Jamal Itani à la tête du CDR(photo)

Le Conseil des ministres approuvera officiellement aujourd’hui la nomination de Fadl Chalak (qui a déjà occupé ce même poste il y a une dizaine d’années) à la tête du Conseil de développement et de reconstruction (CDR), à la place de Jamal Itani. Seront également nommés Yasser Berry à la vice-présidence et Yéhia Sangari, Alain Cardahi et Madi Madi comme nouveaux membres. Quant au nouveau directeur du statut personnel, il s’agit de Waël Tannir. Les deux pôles de l’Exécutif se sont également entendus sur la plupart des nouveaux mohafez (à l’exception de celui du Akkar), qui seront officiellement désignés par le Conseil des ministres la semaine prochaine. Il s’agira, selon des sources bien informées recueillies par L’Orient-Le Jour, de Mohammed Abdel-Khalek pour le Liban-Sud, Omar Yassine pour le Baalbeck-Hermel et Nazih Raad pour le Mont-Liban. Quant au mohafez de Beyrouth, Yaacoub Sarraf, il conserve son poste. C’est le Premier ministre, Omar Karamé, qui a annoncé - sans donner de noms - le programme des deux séances à venir, rappelant ce qu’il avait promis depuis le départ : que chaque Conseil des ministres « réservera une friandise », et que celle-ci « aura à chaque fois un parfum différent ». Il s’exprimait à l’issue de son entretien hebdomadaire avec le chef de l’État, Émile Lahoud. Les deux hommes ont également évoqué les dossiers régionaux, à la lumière de la dernière conversation téléphonique entre les présidents Lahoud et Assad. « Il semblerait que les choses ne sont pas telles que décrites par les médias, parce que la position syrienne à l’égard du conflit israélo-arabe reste ce qu’elle est, délimitée par les constantes nationales que l’on connaît, et que la Syrie a définies à plusieurs reprises », a en outre souligné le locataire du Sérail. Auparavant dans la matinée, le chef de l’État, comme chaque mercredi, avait reçu le président de la Chambre, Nabih Berry, avec lequel il a effectué un tour d’horizon de la situation locale et régionale. « J’ai insisté auprès du président sur la nécessité d’accorder un maximum d’intérêt au Parlement européen. Ce n’est pas un secret : la ville de Bruxelles est devenue l’usine politique de l’Europe, pour ne pas dire sa capitale, puisqu’elle est le siège de la Commission européenne, du Parlement européen ainsi que de l’Otan », a estimé le n° 2 de l’État sur le perron de Baabda. Se reprenant ensuite pour préciser que ce sont les commissions concernées par les affaires européennes qui se réunissent trois semaines par mois dans la capitale belge pour débattre des questions qu’elles présenteront ensuite au Parlement, à Strasbourg. « Mais je me suis rendu compte, lors de mon séjour en Belgique, que les ambassades arabes couvrent à peine les activités qui se déroulent dans sa capitale. Ainsi, j’ai proposé au chef de l’État - et j’en parlerai au président du Conseil et au ministre des Affaires étrangères - que deux diplomates libanais soient accrédités à Bruxelles uniquement pour suivre les travaux de la Commission et du Parlement européens », a annoncé Nabih Berry. Parmi les autres visiteurs du palais présidentiel, citons le ministre du Travail, Assem Kanso, qui a indiqué avoir évoqué avec le président Lahoud les moyens de faciliter les démarches administratives des citoyens, ainsi que la création d’un bureau de plaintes et réclamations qui seraient immédiatement transmises au ministre en personne qui se chargera de les traiter. Le n°1 de l’État a ensuite reçu le ministre de l’Environnement, Wi’am Wahhab, qui a évoqué le dossier des carrières, ainsi que l’appel d’offres mondial qui devrait être lancé prochainement au sujet du traitement des ordures. Il s’est ensuite entretenu tour à tour avec le directeur général de la Sécurité de l’État, Édouard Mansour, puis le directeur général des FSI, Ali Hajj. Enfin, signalons qu’Émile Lahoud a continué à recevoir des télégrammes de félicitations à l’occasion de l’indépendance du Liban, de la part, entre autres, des présidents chilien, vietnamien, ghanéen, sud-africain, ouzbek, nigérian, argentin, éthiopien, philippin, slovène, trinidadien, ainsi que du roi du Népal et du sultan de Malaisie.