Les évêques maronites dénoncent une « lenteur volontaire » dans l’élaboration de la loi électorale Bkerké remet les pendules à l’heure : c’est à l’opposition, et non au pouvoir, de manifester

« Il n’est pas de coutume que ceux qui tiennent les rênes du pouvoir manifestent. C’est plutôt le contraire qui est vrai : le peuple manifeste pour protester contre ceux qui possèdent le pouvoir. » C’est par ces mots que l’assemblée des évêques maronites, réunie hier à Bkerké sous la présidence du patriarche Sfeir, a fustigé le parrainage par le pouvoir de la manifestation prosyrienne de mardi. D’autant, a-t-elle souligné, que « privilégier l’arbitrage de la rue à la logique du dialogue » est une entreprise « dangereuse ». Les évêques ont également ramené au bon souvenir du pouvoir une « vieille plainte » relative à « la lenteur volontaire au niveau de l’élaboration de la loi électorale ». Un retard qui « n’est pas innocent, et peut cacher certaines intentions » néfastes quant à la liberté de choix des électeurs, ont-ils ajouté.