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Actualités - CHRONOLOGIE

Au nom de la solution globale, le Liban rejette l’application sélective des résolutions de l’Onu

Comme on sait, c’est le ministre de la Culture, Nagi Boustany, qui a prononcé le mot du Liban, portant la signature du président Lahoud. Après avoir relevé l’appui de la francophonie à l’initiative de paix du sommet arabe de Beyrouth, le chef de l’État souligne que le conflit israélo-arabe « ne saurait être résolu que dans un cadre global, chacun des pays concernés ne pouvant trouver la paix que si les autres en font autant ». Dès lors, le président libanais pense que « l’approche globale suppose aussi que les résolutions de l’Organisation des Nations unies, qui constituent la légalité internationale en la matière, représentent un bloc. Elles ne peuvent être dissociées les unes des autres, ni être appliquées sélectivement, car une légalité à géométrie variable n’est pas admissible. Elle doit être une pour tous, applicable partout avec la même rigueur et le même engagement ». Ce qui signifie, en pratique, qu’on ne devrait pas songer à donner corps à la 1559 sans exécuter d’abord, ou simultanément, la 242 ou la 338. Autrement dit encore, si la Syrie et le Liban ont des obligations vis-à-vis de la légalité internationale, Israël doit également se plier aux siennes propres. Dans son discours, le président Lahoud rappelle d’abord que c’est à Beyrouth, lors du sommet précédent, que la francophonie avait lancé le débat sur le dialogue des cultures. Un thème qui reste évidemment d’actualité. « Car, estime le président, un monde multipolaire, conciliant l’aspiration à l’universel et la réalité des spécificités de chaque société, respectueux des identités et de la diversité culturelles, est plus que nécessaire. » Il cite, pour cerner le rôle, la vocation, la mission de l’espace commun, la devise du président Charles Hélou : « La francophonie est, et restera, un fraternel dialogue des cultures. » Par opposition au « choc des civilisations dont on parle, la francophonie nous apparaît comme la meilleure réponse à cette vision alarmiste », dira encore le président Lahoud. Pour lui, « la mondialisation est une menace pour la culture tant qu’elle se résumera à une marchandisation outrancière des expressions culturelles. marchandisation qui risque, à terme, d’étouffer la créativité, de broyer la diversité, d’interdire à la majorité des êtres humains un accès à la production comme à la diffusion artistiques. ». Pour le Liban, souligne le chef de l’État, « la diversité linguistique reste la colonne vertébrale de la diversité culturelle ». Dans le monde, « le français ainsi que la plupart des langues qui composent notre espace sont en net recul. Un certain volontarisme pour renforcer le français ainsi que le plurilinguisme, au sein des organisations internationales et dans le paysage médiatique universel, s’avère indispensable », conclut le président Lahoud.
Comme on sait, c’est le ministre de la Culture, Nagi Boustany, qui a prononcé le mot du Liban, portant la signature du président Lahoud.
Après avoir relevé l’appui de la francophonie à l’initiative de paix du sommet arabe de Beyrouth, le chef de l’État souligne que le conflit israélo-arabe « ne saurait être résolu que dans un cadre global, chacun des pays concernés...