TECHNOLOGIE - Séminaire organisé par la Chambre de commerce libano-américaine Le Système d’information géographique, un outil de référence « pour tous » (Photo)

Vous désirez ouvrir un supermarché d’une superficie de 10 000 m2 à Jounieh et connaître l’emplacement stratégique idéal pour votre future entreprise. Une solution simple, rapide et fiable s’offre à vous : le Système d’information géographique (SIG). Ce procédé technologique « révolutionnaire » a fait l’objet d’un séminaire, organisé hier au Metropolitan Palace Hotel par la Chambre de commerce libano-américaine, en partenariat avec la société d’ingénierie Khatib et Alami. Placée sous le thème « Un Système d’information géographique pour tous », la journée a regroupé une centaine d’experts venus s’initier aux innombrables solutions qu’offre cet outil. Présenté sous forme de cartes topographiques numériques ultrasophistiquées, le SIG permet d’intégrer n’importe quelle information requise par l’utilisateur de quelque nature que ce soit. « Les cartes peuvent couvrir toute sorte d’information sur l’espace recensé », qu’elle soit commerciale, sociale, économique, géographique ou urbaine, précise Fawzi Kabbara, directeur de la filière SIG au sein de Khatib et Alami. Les parties intéressées peuvent soit consulter ces informations auprès des municipalités, soit auprès d’entreprises ou de sociétés de conseil spécialisées en la matière. À titre d’exemple, l’utilisateur pourrait identifier grâce au SIG « plus de 75 % des immeubles dans les régions les plus défavorisées de Tripoli considérées inhabitables », souligne Amal Ilaaly, analyste à la Chambre de commerce de Tripoli. « Il peut même connaître l’identité des habitants d’un quartier ou encore le niveau de leur salaire », ajoute-t-elle. Les intervenants insistent néanmoins sur la confidentialité de certaines informations. Celles-ci seront uniquement divulguées aux parties concernées après le consentement des autorités. Même si ce mécanisme paraît a priori accessible « à tous », il requiert néanmoins un effort de recherche et de transparence considérables de la part des spécialistes, remarquent les intervenants. Des projets pilotes sur le centre de Beyrouth et sur Jounieh démontrent l’ampleur de la tâche pour les chercheurs, les statisticiens et les informaticiens, d’autant plus que « les statistiques fiables manquent au Liban », remarque Ibrahim Khoury, spécialiste du SIG chez Statistics Lebanon. « La mise en place du Système s’avère donc très méticuleuse », ajoute-t-il. Le SIG, largement usité à travers le monde, constituerait « non seulement une solution d’avenir pour le secteur privé libanais, mais aussi un moyen de transparence pour une meilleure gouvernance », déclare Salim Zeenni, président de la Chambre de commerce libano-américaine. Anwar AZZI