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Élections estudiantines - Les partis loyalistes et prosyriens laminés Victoire écrasante de l’opposition plurielle à l’AUB

L’opposition plurielle, formée du Courant patriotique libre (CPL-aouniste), du Parti socialiste progressiste (PSP), de la gauche et des Forces libanaises (FL) a remporté une victoire écrasante hier aux élections du Student Representative Comittee (SRC), l’amicale estudiantine de l’Université américaine de Beyrouth (AUB). Dans un climat très démocratique, les courants de l’opposition, en rangs dispersés, mais maintenant une coordination minimale, ont complètement laminé leurs adversaires des partis loyalistes et prosyriens (PSNS – 3 sièges seulement, Amal et Hezbollah – près de cinq sièges en tout) en remportant, tous réunis, près de 70 sièges sur les 93 à pourvoir. Les aounistes ont gagné dans leur bastion de toujours, la faculté d’ingénierie, mais aussi dans les facultés d’agriculture et de gestion. Les candidats du CPL – soutenus par les FL – ont placé 35 candidats, le PSP 25, le groupe « No Frontiers » huit. Et c’est une vraie marée d’étudiants qui s’est regroupée en face du West Hall pour acclamer les élus, à l’annonce des résultats. Les étudiants aounistes, en t-shirts orange et portant des drapeaux libanais se sont joints aux partisans des FL, du PSP et de « No Frontiers », tous scandant des slogans en faveur du retrait syrien et de la souveraineté totale du Liban face à des partisans du PSNS et d’Amal qui tentaient vainement de faire la sourde oreille. Très déçus par les résultats, ces derniers se sont finalement retirés, hués par les opposants. Exprimée par des cris, des chants mais aussi des larmes, la joie a envahi le campus. Devant cette scène d’unité entre la gauche, le PSP, le CPL et les FL, Maya Sioufi, étudiante en 3e année, n’hésite pas à s’écrier : « Ils ne peuvent plus nous diviser entre chrétiens et musulmans... Nous sommes tous unis pour la souveraineté du Liban ». Pour le représentant du PSP à l’AUB, Hani Daou, cette déroute des partis prosyriens et loyalistes est « humiliante ». « Il s’agit d’une première depuis dix ans », a-t-il indiqué à L’Orient-Le Jour. Pourtant, sur le terrain des alliances, la réalité n’a pas vraiment été conforme aux « gentlemen’s agreements » de la veille. À titre d’exemple, beaucoup de listes truquées, qui ne reflétaient pas les vraies alliances, ont été distribuées. L’alliance formelle entre le CPL et le PSP s’est limitée à la faculté d’ingénierie. La coalition « No Frontiers »-PSP était pour sa part réduite à la Faculty of Arts and Sciences. Ailleurs, le groupe de gauche a fait cavalier seul. Côté loyaliste, l’alliance entre le PSNS et le mouvement Amal a été omniprésente partout. Très discret, le Hezbollah a mené campagne tout seul. C’est donc une opposition désorganisée, dispersée et irrégulière dans ses alliances qui, paradoxe des paradoxes, a infligé une cuisante défaite aux partis du pouvoir. Bachir Nassib EL-KHOURY
L’opposition plurielle, formée du Courant patriotique libre (CPL-aouniste), du Parti socialiste progressiste (PSP), de la gauche et des Forces libanaises (FL) a remporté une victoire écrasante hier aux élections du Student Representative Comittee (SRC), l’amicale estudiantine de l’Université américaine de Beyrouth (AUB). Dans un climat très démocratique, les courants de...