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Actualités - OPINION

Sur les campus Duel électoral entre opposants et loyalistes aujourd’hui à l’AUB

Près de 7 000 étudiants de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) sont appelés aujourd’hui à aller aux urnes pour élire leurs représentants au Student Representative Committee (SRC). 201 candidats se disputent les 93 sièges vacants répartis sur les six facultés suivantes : Arts and sciences (26 sièges), Engineering and Architecture (21), School of business (14), Agriculture and Food Sciences (12), Medicine (9), Health Sciences (7) et finalement la School of Nursing (4). Dans chaque faculté, les cinq niveaux d’années académiques seront représentés (Freshman, Sophomore, Junior, Senior et Graduate). Les élections seront supervisées par un comité à la tête duquel se trouve le doyen des affaires estudiantines, Maroun Kesrouani. Concernant les alliances, cette année, et l’ambiance électorale générale, il est certain que les derniers rebondissements sur la scène locale – notamment la prorogation du mandat Lahoud, le vote de la résolution 1559 ainsi que la formation d’une opposition nationale plurielle – ont tous eu un grand effet sur l’évolution des préparatifs. Comme l’indique le responsable estudiantin du Parti syrien national social, Hadi el-Farr, « le débat politique dans le pays tourne aujourd’hui autour de la 1559 », une résolution « intervenant dans nos affaires internes et que nous rejetons totalement », a-t-il indiqué. Par contre, pour les partisans du CPL, la 1559 constitue « une intervention pour mettre un terme à l’occupation syrienne ». L’évolution du discours du leader du PSP, Walid Joumblatt, a eu son influence sur l’ambiance générale, puisque ses partisans se positionnent dans le camp opposant cette année, après avoir fait cavalier seul l’an dernier. Quoiqu’on puisse parler grosso modo d’une bataille électorale entre opposants et loyalistes, il reste à préciser que les efforts pour former un bloc opposant ou loyaliste au sens strict du terme n’ont pas abouti. C’est finalement une coordination entre les différentes fractions des deux camps qui a eu lieu. Du côté opposant, c’est une palette élargie formée du CPL, des FL, du PSP ainsi que des mouvements de gauche (Mouvement du peuple de l’ancien député Najah Wakim ainsi que « No Frontiers », mouvement indépendant de gauche), qui se préparent à une vraie bataille, tout en misant sur un taux élevé de participation (celui-ci a atteint l’an dernier 70,5 %). Le camp loyaliste regroupe, pour sa part, le PSNS, le mouvement Amal et le Hezbollah. Le CPL, l’un des principaux courants d’opposition à l’AUB, coordonne cette année avec « No Frontiers » et le Mouvement du peuple et se concerte avec le PSP, qui avait créé la surprise l’an dernier en réussissant à remporter dix-sept sièges à lui seul. Mais, en dernière analyse, il semble que le CPL ne fera pas front commun avec ces mouvements. La coordination étroite se limitera au PSP et « No Frontiers ». Selon le responsable de la section estudiantine du courant aouniste, Élie Malhamé, le CPL soutient entre 45 et 55 candidats, pour la plupart indépendants (du moins officiellement). Reste à préciser que certains de ces candidats sont fortement liés aux FL. Nabil Diab, membre de « No Frontiers », affirme que « les personnes cultivées dans ce pays doivent faire entendre leur voix encore plus » et souhaite voir « une plus forte coordination entre les différents pôles estudiantins opposants ». Il affirme également que le mouvement soutient au moins 20 candidats. Quant au PSP, son responsable, Hani Daou, met en exergue le message politique que le parti veut transmettre à travers sa participation dans l’opposition. Le parti soutient près de 30 candidats. Pour ce qui est du partage des forces dans les différentes facultés, la bataille dans la School of Business sera apparemment la plus serrée avec une forte compétition entre les candidats du PSP, du PSNS et du CPL. Les regards des opposants se braquent sur la faculté des arts et des sciences, bastion traditionnel du PSNS (mais aussi de No Frontiers). Du coté des partis traditionnellement loyalistes, la coordination est elle aussi maîtresse du jeu, mais sans alliance réelle. C’est ce qu’indique le responsable estudiantin du PSNS, affirmant qu’« une grande partie du jeu se fait le jour des élections ». Ces propos sont repris par Mahdi Kassir, responsable des « Ansar el-mouqawama » – les étudiants affiliés au Hezbollah –, qui précise que des échanges de voix auront lieu entre le PSNS, Amal et le parti de Dieu. Huit candidats uniquement se présenteront au nom de ce dernier alors que le PSNS soutient environ 20 candidats. Force est de constater que ces partis semblent cette année moins influents que d’habitude. Ils ne cachent d’ailleurs pas les difficultés auxquelles ils font face. Loin des querelles politiques traditionnelles, certains étudiants se sont complètement démarqués en se portant candidats pour la cause de l’environnement. Bachir Nassib EL-KHOURY

Près de 7 000 étudiants de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) sont appelés aujourd’hui à aller aux urnes pour élire leurs représentants au Student Representative Committee (SRC). 201 candidats se disputent les 93 sièges vacants répartis sur les six facultés suivantes : Arts and sciences (26 sièges), Engineering and Architecture (21), School of business (14),...