L’épouse du président-martyr Béchir Gemayel, Mme Solange Gemayel, a pris la parole lundi soir dans le cadre d’un meeting oratoire organisé par le CPL (aouniste) au théâtre Château-Trianon, à Zalka, en présence de plusieurs opposants, notamment de Kornet Chehwane.
Affirmant que « les héros de l’indépendance provenaient de toutes les communautés et militaient en faveur de la participation nationale réelle sans laquelle il n’y a ni souveraineté ni indépendance », Mme Gemayel a estimé que « la Syrie se fâche plus des musulmans qui osent se rebeller et manifester un sens indépendentiste national ». « Elle demande à ses agents de les attaquer et de les accuser de trahison, parce qu’elle a peur de la mise en place d’un partenariat libanais réel qui l’empêcherait de continuer à confisquer la décision libanaise », a-t-elle souligné. « La Syrie nomme tous les dirigeants au Liban et distribue des attestations de bonne conduite et de patriotisme », a poursuivi Mme Gemayel, avant de dénoncer la servilité et la corruption, qui sont des conséquences, selon elle, du règne de Damas au Liban.
Appelant les « opposants nobles » à « s’unir et mettre de côté leurs différends personnels pour recouvrer l’indépendance du pays », elle a affirmé : « Les responsables ne sont pas conscients qu’il y a des choses fondamentales qui menacent l’existence et l’identité du pays. Il y a d’une part des gouvernements créés par les autres et qui ne veulent pas respecter la 1559, et de l’autre une politique des deux poids, deux mesures. Un parti a le droit de défier les sentiments des autres et de faire des parades militaires sans permis, alors que les jeunes souverainistes n’ont pas le droit de manifester. » « Qu’ils aillent visiter les stèles de Nahr el-Kaleb pour comprendre qu’aucune occupation n’est éternelle, et que seul demeure leur souvenir gravé sur la roche », a-t-elle ajouté, avant de réclamer le retour de Michel Aoun et la libération de Samir Geagea, puis de rendre hommage aux positions du patriarche maronite.
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