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Actualités - CHRONOLOGIE

La loi et le découpage électoraux au cœur du débat politique

La loi électorale a occupé une place de choix dans les débats publics les trois derniers jours, les différentes composantes de la scène politique ayant réitéré leurs positions à ce sujet, notamment en ce qui concerne le découpage électoral. Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a espéré dans son homélie du dimanche que « la falsification de la volonté nationale ne se reproduise plus » lors des prochaines élections législatives, à travers des lois électorales fabriquées à la mesure des personnes influentes, puisque les conséquences d’une telle falsification « se sont avérées désastreuses ». « Dans tous les pays du monde, il existe une loi électorale qui permet aux citoyens, des années durant, de choisir leurs représentants. Au Liban, nous avons droit tous les quatre ans à une nouvelle loi électorale qui, malgré les attentes de certains, ne permet pas aux Libanais d’exprimer leur choix », a-t-il ajouté. Le président de la Ligue maronite, Michel Eddé, qui s’est exprimé dans le cadre de l’émission Nharkom Saïd sur la LBC, a totalement écarté la circonscription unique, estimant que, dans un tel système, l’électeur « ne peut pas connaître les 128 députés » qu’il devra choisir. Quant à la méthode proportionnelle, elle n’est envisageable, selon M. Eddé, que si la population est parfaitement homogène, et si des partis politiques existent, pour que l’on puisse exercer un contrôle et demander des comptes. « L’idéal serait d’adopter la circonscription individuelle, puisque les électeurs connaîtront alors parfaitement leurs députés et pourront les contrôler », a-t-il estimé. À propos d’une loi électorale qui cherchera à affaiblir le chef du PSP, Walid Joumblatt, M. Eddé a déclaré : « M. Joumblatt garde ses positions dans la montagne depuis l’époque de son père, que ce soit dans le Haut-Metn, à Aley ou au Chouf. Des positions qu’il préservera quelle que soit la nature de la loi électorale. » « C’est le peuple qui tranchera, à condition qu’il y ait une loi et une pratique électorale saines », a-t-il conclu. Par ailleurs, M. Eddé a annoncé que la Ligue est sur le point d’achever un dossier sur la loi électorale prônant une circonscription moyenne, entre le caza et le mohafazat, et qui permettra de choisir entre 7 et 12 députés pour chacune d’entre elles. De son côté, le député de Beyrouth, Michel Pharaon, a estimé hier que la réforme politique commence avec une loi électorale juste et équilibrée, précisant que cette loi devra être votée avant la fin de l’année, « afin de respecter les usages démocratiques » et de « permettre au plus grand nombre de candidats de se présenter ». « Nous discuterons de toutes ces questions avec le ministre de l’Intérieur », a-t-il affirmé. Le vice-Premier ministre, Issam Farès, qui recevait hier des délégations populaires dans sa maison de Beyno (Akkar), a estimé que le Akkar devra constituer à lui seul une circonscription électorale indépendante, puisque cette région « répond à tous les critères posés par le document d’entente nationale et par la Constitution ». Enfin, le député de Tripoli, Négib Mikati, qui a été reçu hier par le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Élias Audeh, a souligné l’importance des prochaines élections législatives, tout en précisant qu’il ne faut pas oublier les autres questions essentielles intéressant actuellement le pays.

La loi électorale a occupé une place de choix dans les débats publics les trois derniers jours, les différentes composantes de la scène politique ayant réitéré leurs positions à ce sujet, notamment en ce qui concerne le découpage électoral.
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a espéré dans son homélie du dimanche que « la falsification de la volonté...