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Le patriarche maronite rend un vibrant hommage à Yasser Arafat, « le chef courageux » Sfeir : « Nul n’a intérêt à rester en état de guerre permanent avec ses voisins »

« Nul n’a intérêt à rester en état de guerre permanent, en particulier avec ses voisins », a déclaré dimanche le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, en accueillant une délégation de visiteurs français du mouvement « Paix du Christ », alors qu’il venait de présenter ses condoléances au peuple palestinien pour la disparition de Yasser Arafat, sa plus grande figure historique. «Une inimitié historique et radicale vous opposait aux Allemands, a affirmé le chef de l’Église maronite, en s’adressant à ses hôtes. Mais les nations française et allemande ont trouvé malgré tout le chemin de la paix entre elles. Leur coopération a permis de grandes réalisations non seulement en France et en Allemagne, mais aussi en Europe et dans le monde. Je dis que nul n’a intérêt à rester en état de guerre permanente, en particulier avec ses voisins, et nous devons chercher à construire la paix dans le respect de la dignité et des droits de toutes les parties. Avec cette paix se réaliseront les aspirations à la souveraineté, à l’indépendance et à la liberté de tous. Le principe de la coopération, qui n’est pas défendu, gouvernera les autres domaines. » Le patriarche a conclu en souhaitant à ses visiteurs plein succès dans leur tournée régionale, qui les conduira ensuite successivement en Syrie, en Jordanie et à Jérusalem, les chargeant de transmettre ses meilleurs vœux au patriarche latin de Jérusalem, Michel Sabbah, qui vient de participer, au Liban, aux travaux du Conseil des patriarches catholiques d’Orient. Dans l’homélie qu’il venait de prononcer auparavant, le patriarche avait présenté ses condoléances au peuple palestinien pour la disparition de Yasser Arafat, et demandé à Dieu de satisfaire les aspirations de ce peuple à un État indépendant, « afin que la paix s’instaure enfin sur la terre qui a vu naître le Dieu de la paix ». Prononcée sur le thème cher à l’ecclésiastique, « Il y a un temps pour tout sous le soleil », l’homélie a évoqué la disparition de Yasser Arafat, « le chef courageux et aimé de son peuple, qui a rempli de sa présence, quarante années durant, la scène politique du Moyen-Orient. Il a porté la cause palestinienne devant les plus grandes tribunes du monde, une cause qui cristallise en elle les inquiétudes et les troubles de cette région au cours du demi-siècle passé. Yasser Arafat s’en est allé avant que ses yeux n’aient le bonheur de voir naître un État palestinien sur la terre de Palestine. En présentant au peuple palestinien nos plus sincères condoléances, nous demandons à Dieu d’exaucer leurs aspirations à une Palestine indépendante, afin que la paix s’instaure entre les deux peuples en conflit sur une terre qui a vu naître le Dieu de la paix ». Saba et Harb à Bkerké Hier, le patriarche Sfeir a reçu le nouveau ministre des Finances, Élias Saba, ainsi que le député Boutros Harb. M. Saba n’a pas fait de déclaration à sa sortie du siège patriarcal. Par contre, M. Harb a parlé de la loi électorale et commenté des propos tenus à la LBCI par le ministre de l’Intérieur, Sleimane Frangié. Au sujet de la loi électorale, M. Harb a affirmé : « Si le gouvernement est disposé à établir une loi électorale qui garantisse une juste représentation de l’électorat, non seulement à travers le découpage des circonscriptions, mais également en autorisant les électeurs à exercer librement leur droit de vote, de sorte qu’on ne leur impose pas qui doit les représenter, nous aurions franchi un certain chemin sur la voie de l’édification d’un État démocratique. » Toutefois, a poursuivi M. Harb, il faut aborder « avec beaucoup de méfiance » les propos du ministre de l’Intérieur, selon lesquels les prochaines élections « seront une forme de référendum sur la présence syrienne au Liban ». Pour M. Harb, « dire que c’est la bataille électorale qui déterminera qui est avec la Syrie et qui est contre est une grande erreur. Tous les Libanais souhaitent établir une excellente relation entre le Liban et la Syrie. La véritable question qui se pose est celle de savoir si les rapports actuellement en vigueur sont les bons ». Enfin, M. Harb a dénoncé « la mascarade des grandes circonscriptions, avec régime majoritaire », telle qu’elle s’est déroulée aux dernières élections parlementaires. Une « mascarade » en vertu de laquelle il était sur la même liste que celle de l’actuel ministre de l’Intérieur. Constatant que le chantier de la nouvelle loi électorale n’était pas vraiment avancé, M. Harb a souligné que la loi électorale devrait être élaborée le plus rapidement possible, et non pas « laissée comme d’habitude à la dernière minute ».
« Nul n’a intérêt à rester en état de guerre permanent, en particulier avec ses voisins », a déclaré dimanche le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, en accueillant une délégation de visiteurs français du mouvement « Paix du Christ », alors qu’il venait de présenter ses condoléances au peuple palestinien pour la disparition de Yasser Arafat, sa plus...