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Actualités - CHRONOLOGIE

Concerts Le guitariste est au Blue Note Café jusqu’au 20 novembre Michael Hill, le saint-bernard du blues (photos)

Depuis son premier passage à Beyrouth, en novembre 2002, Michael Hill, qui se produira jusqu’au 20 novembre au Blue Note Café, n’a pas vraiment changé. Toujours les mêmes tresses – les premières du Bronx –, toujours le même discours pacifique – le combat contre les guerres du Vietnam et d’Irak reste identique – et surtout toujours la même guitare électrique, entièrement et résolument dévolue au blues. Les hommages à ses illustres pairs (Albert King et B.B. King) sont nombreux et servent de tremplin vers ses propres compositions où figurent la femme, la paix et les autres thèmes favoris de ce néohippie propre sur lui, dévoué à sa famille et à son fils, dont il ne peut s’empêcher de faire mention. Dans l’attitude et le jeu de Michael Hill, il est vraiment difficile de ne pas percevoir l’influence capitale du gospel des églises des quartiers noirs de New York. Le guitariste fait partie de cette magnifique exception pacifique à la règle de violence érigée en quotidien: il n’a aucun problème à attirer son public à lui – on connaît la timidité un peu raide du public du lundi soir – tout comme il n’a aucun problème à sortir sa langue de sa poche en évoquant, sans détour, le 11 septembre comme «un retour de ce que l’on a semé». Convergence d’énergies humaines Une chose est sûre, c’est que le très charismatique musicien sait attirer l’oreille de ses ouailles beyrouthines, déjà peu enclines à soutenir le président américain reconduit. Foin de discours. L’homme manie savamment les mots, encore une fois, en parfait animateur. Mais la musique est là, plus que là même. Le blues, pour être vraiment précis. Pas de jazz, ni même de soul, mais du blues, pur jus. Citant son ami et modèle «Blues Boy» King, qui a pour héros Louis Armstrong et Albert King, il en joue les grands classiques avec un respect immense mâtiné d’interventions de son cru. «Big Top», comme ses amis et collègues l’appellent, à la fois pour sa grande taille et sa capacité à jouer le blues, empoigne toute la tradition musicale noire-américaine à pleins bras et la rejette, en brassées, à son auditoire. Un homme d’une grande générosité, qui ne sait s’exprimer qu’à travers la convergence d’énergies humaines. Accompagné d’un Abboud Saddi à la guitare basse et d’un Walid Tawil à la batterie, tous deux plus en forme que jamais, celui qui se disait être, il y a tout juste deux ans, un «band guy» (concertiste) n’a rien changé dans sa manière d’aborder la vie et le style de vie qui va avec, à savoir le blues. Les amateurs savent déjà où trouver Michael Hill, le saint-bernard du blues. Quant aux curieux, ils ne doivent pas hésiter. D.G.

Depuis son premier passage à Beyrouth, en novembre 2002, Michael Hill, qui se produira jusqu’au 20 novembre au Blue Note Café, n’a pas vraiment changé. Toujours les mêmes tresses – les premières du Bronx –, toujours le même discours pacifique – le combat contre les guerres du Vietnam et d’Irak reste identique – et surtout toujours la même guitare électrique,...