Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Conseil des ministres - Nomination d’un nouveau directeur des FSI Paiement des contractuels de l’Éducation nationale et baisse du prix du mazout, décide le gouvernement (Photo)

Le nouveau Conseil des ministres a entamé son action hier par une série de mesures à portée sociale, conformément à une orientation qu’il s’était promis de prendre dans sa déclaration ministérielle. C’est ainsi qu’il a décidé d’honorer les engagements de l’État à l’égard des contractuels de l’Éducation nationale et pris la décision de principe de réduire le prix du mazout de chauffage, du moins durant la saison d’hiver. Par ailleurs, le gouvernement a nommé un nouveau directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI). Le général Ali Hajje succédera à ce poste au général Marwan Zein, qui doit faire valoir ses droits à la retraite d’ici à la fin de l’année. Le général Hajje était commandant des FSI dans la Békaa. Par ailleurs, on apprenait que le chef du gouvernement avait la ferme intention de pourvoir aux postes vacants au sein de l’Administration et qu’il a demandé à l’Inspection centrale de lui établir une liste des postes-clés à pourvoir. En outre, le ministre de l’Information, Élie Ferzli, a indiqué que les organismes de contrôle administratif ont reçu la claire instruction de dénoncer toutes les sources de corruption dont ils auraient connaissance, à l’exemple de ce que le chef de l’État a fait avec une prétendue « caisse noire » au Casino du Liban. Au nombre de plusieurs milliers, les enseignants contractuels de l’État n’avaient plus touché leurs traitements depuis l’année scolaire 2002-2003, a rappelé M. Ferzli. Les fonds nécessaires au paiement de leurs traitements pour l’année en cours seront débloqués en même temps que ceux de leurs arriérés. Le ministre de l’Éducation, Ahmed Sami Minkara, a annoncé qu’il a l’intention de tenir une conférence de presse, demain, pour expliciter cette décision. M. Élie Ferzli, qui fait office de porte-parole du gouvernement, a précisé que le non paiement des traitements des contractuels devait être considéré, de la part de l’État libanais, comme une sorte « d’enrichissement illicite ». Une semaine de réflexion En ce qui concerne le prix du mazout, le gouvernement s’est accordé une semaine pour en obtenir la baisse. Cette charge sera compensée par d’autres moyens, y compris peut-être une légère hausse du prix de l’essence, qui plafonne à 24 000 LL. Selon une source informée, le gouvernement va tenter de réduire le prix du mazout d’environ 30 %, c’est-à-dire de le ramener de 15 000 LL les 20 litres, son prix depuis le 28 octobre, à 10 000 LL. La tonne passerait donc de 750 000 LL aujourd’hui (environ 500 dollars), à 500 000 LL (environ 333 dollars). Par ailleurs, le gouvernement a tranché en faveur de la privatisation de l’EDL, tout en accordant un délai d’un mois au ministre de l’Énergie, Maurice Sehnaoui, pour examiner ce dossier. M. Sehnaoui s’est réuni hier avec le chef du gouvernement et le PDG de l’EDL, Kamal Hayeck, pour étudier ce dossier. Conformément à des directives du chef du gouvernement, l’office tentera de garder le rationnement du courant à un niveau minimum au cours des prochains mois. En principe, les fonds nécessaires à l’achat de fuel seront débloqués à temps, pour empêcher les ruptures de stocks qui étaient devenues familières au cours de l’année écoulée, en raison des conflits opposant le chef de l’État au Premier ministre sortant, Rafic Hariri. Pour atteindre cet objectif, l’État n’hésitera pas à acheter du courant sur le marché régional, notamment et principalement de la Syrie, note-t-on. On sait qu’une décision de principe de privatiser l’EDL a déjà été prise par le gouvernement. La privatisation touchera les deux secteurs de la production et de la distribution, mais non celui du transport de l’énergie, qui demeurera propriété de l’État. Une seule séance Le ministre de l’Information devait affirmer par ailleurs que le gouvernement ne tiendra pas systématiquement deux réunions hebdomadaires, mais seulement quand il le jugera nécessaire. On apprenait peu après, de la bouche du Premier ministre, que la prochaine réunion du gouvernement se tiendra la semaine prochaine. M. Ferzli devait s’élever contre les voix jugeant que la séance du Conseil des ministres avait été « ordinaire » et que les résultats de la réunion étaient « maigrelets ». Il a estimé, au contraire, que le facteur confiance qui existe entre le chef de l’État et le Premier ministre a commencé à porter des fruits extraordinaires, à preuve la satisfaction de revendications que les luttes d’influence antérieures avaient engagées dans des impasses radicales. « Qu’est-ce qui vaut mieux, a affirmé M. Ferzli, un gouvernement homogène qui obtienne une confiance par 59 voix, ou une majorité de 80 voix pour un gouvernement dans lequel plusieurs gouvernements antagonistes cohabitent ? » Pour sa part, le chef du gouvernement a précisé que la réunion a été marquée par la franchise des débats et que tous les ministres, en particulier les nouveaux d’entre eux, avaient eu le temps de poser les questions qu’ils jugeaient nécessaires pour se familiariser avec les dossiers qu’ils avaient entre les mains. Pour sa part, le ministre de l’ Intérieur, Sleimane Frangié, a assuré que les nouvelles nominations au sein de son département se feront « avant les prochaines élections » et qu’il tiendra les engagements pris devant le patriarche maronite au sujet de la loi électorale.
Le nouveau Conseil des ministres a entamé son action hier par une série de mesures à portée sociale, conformément à une orientation qu’il s’était promis de prendre dans sa déclaration ministérielle. C’est ainsi qu’il a décidé d’honorer les engagements de l’État à l’égard des contractuels de l’Éducation nationale et pris la décision de principe de...