L’Onu invite le Liban et Israël à respecter la ligne bleue Affaire du drone : une opération légitime, estime le gouvernement

Le survol d’une partie du territoire israélien par un drone du Hezbollah : l’événement aurait été impensable avant dimanche dernier. Aussi, marque-t-il, pour les observateurs, un tournant dans le bras de fer entre le parti intégriste et l’État hébreu au Liban-Sud. C’est d’ailleurs ce qu’a affirmé hier le ministre de la Défense, Abdelrahim Mrad, pour qui l’apparition de Mirsad-1 « impose une nouvelle équation dans la confrontation avec Israël ». Si le gouvernement, par la voix des ministres Élie Ferzli et Mahmoud Hammoud, a justifié et légitimé hier l’action du Hezbollah, le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu, Staffan de Mistura, a exprimé son inquiétude face à la violation de la ligne bleue par « quelque partie que ce soit ». En l’occurrence le Liban et Israël. Certaines sources diplomatiques ont pour leur part estimé que la gravité du développement survenu dimanche dernier s’explique par le fait que le drone, bien qu’étant inoffensif, peut prendre des photos de cibles stratégiques israéliennes potentielles, à portée de tir du parti islamiste.