Les responsables « surpris » par les propos de Condoleezza Rice

Les États-Unis n’ont pas encore fixé une position définitive au sujet de l’élection présidentielle au Liban, affirment des sources en contact avec les décideurs au sein de l’Administration américaine. Selon ces sources, citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, les propos tenus récemment à l’ambassade du Liban à Washington par Condoleezza Rice, conseillère du président George Bush pour la Sécurité nationale, sur la nécessité d’une présidentielle « libre de toute ingérence étrangère », n’expriment pas un point de vue définitif sur cette question. Cela étant, on souligne de sources diplomatiques bien informées que les déclarations de Mme Rice ont causé la « surprise » des responsables au Liban qui ont commencé à entreprendre des démarches afin d’obtenir des éclaircissements supplémentaires. Le message semble pourtant clair, relèvent ces mêmes sources, selon lesquelles toutes les parties concernées par le dossier de la présidentielle ont compris que les États-Unis sont opposés notamment à la prorogation du mandat du président Émile Lahoud, mais aussi à tout choix qui se ferait hors du Liban. Il reste qu’aucune indication n’est disponible sur les moyens qu’utiliserait Washington pour empêcher justement toute ingérence extérieure dans le scrutin, note-t-on de mêmes sources.