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Actualités - CHRONOLOGIE

Comment protéger une belle forêt donnant sur le lagon de Jounieh La réserve de Harissa révèle ses secrets (Photo)

La réserve de la montagne de Harissa (donnant sur le lagon de Jounieh dans le Kesrouan), dont la création n’a pas encore réussi à protéger cet espace vert de l’avidité des constructeurs (ceux-ci ont déjà considérablement défiguré le site), a fait l’objet d’une vaste campagne de recherche de la part des étudiants de la faculté d’architecture et des beaux-arts de l’Université Saint-Esprit de Kaslik (Usek), en collaboration avec la municipalité de Jounieh : les caractéristiques naturelles du site et les moyens de le protéger et de le développer de manière durable ont été passés en revue. Ainsi, une conférence a été organisée vendredi à l’Usek pour exposer les résultats de cette étude qui s’est poursuivie durant quatre mois, supervisée par Ricardo Haber et Naji Ghostine. L’idée de la création de la réserve date du 16 mai 2000, quand la forêt a été qualifiée par le patriarche Sfeir de « don divin à la terre et au Liban », a-t-on rappelé durant cette conférence. Cette idée, qui a mené à l’adoption d’une loi concernant les terrains de cette forêt devenue « non edificante » et qui interdit l’abattage des arbres et la construction, connaît apparemment un regain d’intérêt auprès du conseil municipal cette année. « Pour créer une harmonie entre la forêt et la ville, il faut d’abord protéger la première afin qu’elle puisse remplir son rôle au cœur de la région », a souligné Alexi Moukarzel, doyen de la faculté d’architecture et des beaux-arts. M. Ghostine a précisé que « l’objectif du projet est de préserver la diversité botanique du site, la collecte et la publication d’informations sur la réserve et la création d’une documentation spécialisée et récente sur le sujet ». Un autre objectif, selon lui, est la définition d’un cadre indispensable pour assurer une bonne gestion de la réserve. La méthodologie a été abordée par M. Haber, qui a précisé que trente étudiants ont planché sur le projet, répartis en quatre groupes de travail. Le premier groupe s’est occupé des études théoriques, effectuant des recherches, récoltant des statistiques et regroupant toutes les informations disponibles sur l’histoire de la forêt. Le second groupe a mis au point des cartes géographiques, montrant les limites de la réserve et les voies qui y mènent. Le troisième groupe s’est penché sur les caractéristiques humaines, environnementales, géographiques et religieuses de l’endroit. Enfin, le travail du quatrième groupe a consisté dans la mise en valeur de l’importance historique de la réserve. Les étudiants ont finalement exposé un projet de loi qui vise à organiser la gestion et la protection de la réserve, tout en y encourageant l’écotourisme et le tourisme religieux. Pour sa part, le président du conseil municipal de Jounieh, Juan Hobeiche, a mis l’accent sur le potentiel de développement durable d’un tel projet dans une région « pétrie d’authenticité et d’histoire ».
La réserve de la montagne de Harissa (donnant sur le lagon de Jounieh dans le Kesrouan), dont la création n’a pas encore réussi à protéger cet espace vert de l’avidité des constructeurs (ceux-ci ont déjà considérablement défiguré le site), a fait l’objet d’une vaste campagne de recherche de la part des étudiants de la faculté d’architecture et des beaux-arts de...