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Actualités - CHRONOLOGIE

Pharaon : « Je crains, ces jours-ci, pour les libertés publiques et la démocratie » (Photo)

«Beaucoup d’entre vous sont venus au Liban, depuis plusieurs années, pour bénéficier du climat des libertés publiques et de la démocratie. Mais je crains pour les libertés et pour la démocratie ces jours-ci. Cependant, je vous promets que nous défendrons ensemble les libertés publiques et la démocratie au Liban, parce que le Liban et la liberté sont jumeaux. » C’est en ces termes que le député Michel Pharaon s’est exprimé hier à deux occasions différentes : à l’issue d’un office célébré en l’église Mar Mikhaël à Dekwaneh, et dans le cadre d’un iftar. « L’étape actuelle s’est accompagnée d’événements importants sur le plan régional et international, notamment la résolution 1559 (...), ainsi que des événements politiques locaux, à commencer par l’échéance présidentielle, son coût exorbitant et ses répercussions à tous les niveaux. En passant par la démission du président Hariri, et son désistement en raison de l’impossibilité pour lui de former un cabinet d’union nationale ou largement représentatif, afin de faire face aux décisions internationales et à la situation exceptionnelle sur les plans régional et interne, ainsi que sur les plans économique et social », a indiqué le député de Beyrouth. « La démission et le désistement ont constitué un choc pour les Beyrouthins en particulier et les Libanais en général. Ils se sont produits après les appels de l’opposition à réagir. Le président Hariri a décidé de traiter avec cette étape exceptionnelle rationnellement et avec sagesse. Il a décidé de placer l’intérêt national au-dessus de toute autre considération. Le bloc de la décision de Beyrouth, qui a l’honneur de représenter la capitale au Parlement, a décidé d’en faire de même, loin des instincts et des passions. Il a décidé de s’abstenir de tout commentaire durant cette période », a poursuivi M. Pharaon. « Opter pour le langage de la raison n’est pas synonyme de faiblesse. S’abstenir de tout commentaire, c’est aussi se réserver le droit de parler de la situation locale au moment opportun et là où il faut », a-t-il souligné. « Nous avons également décidé d’opter pour la neutralité bienveillante et de contrôler les actes et la pratique du gouvernement, notamment ce qui concerne Beyrouth », a-t-il ajouté. Et de conclure, en reconnaissant les intentions « louables et sincères » du Premier ministre Omar Karamé : « J’ai peur que le gouvernement, qui a obtenu une confiance dérisoire, ne tombe sous l’influence du chantage politique exercé par certaines des forces qui le soutiennent. Ce chantage ne conduira qu’à davantage de gaspillage, de corruption et de clientélisme. Espérons qu’il en sera autrement. »
«Beaucoup d’entre vous sont venus au Liban, depuis plusieurs années, pour bénéficier du climat des libertés publiques et de la démocratie. Mais je crains pour les libertés et pour la démocratie ces jours-ci. Cependant, je vous promets que nous défendrons ensemble les libertés publiques et la démocratie au Liban, parce que le Liban et la liberté sont jumeaux. » C’est en...