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Actualités - CHRONOLOGIE

Corruption, électricité, conscription et loi électorale en tête des priorités Karamé : Je réintégrerai l’opposition à la moindre entrave contre l’action des appareils de contrôle

Dans sa réponse à la Chambre, le Premier ministre, Omar Karamé, a fixé samedi, à l’issue du débat de confiance, les priorités de son cabinet pour les sept mois prévus de son existence, se voulant avant tout « réaliste » et affirmant espérer ouvrir la voie à « une phase salutaire » après les sept mois. Il a principalement mis l’accent sur la lutte contre la corruption, affirmant qu’il démissionnera de son poste et réintégrera l’opposition « à la moindre entrave » contre la réactivation des appareils de contrôle au sein de l’Administration. Évoquant d’abord la résolution 1559 du Conseil de sécurité, M. Karamé a souligné que son gouvernement « s’engage à respecter la légalité internationale », mais il a évité de donner des précisions à ce sujet. Pour ce qui est des relations libano-syriennes, il a indiqué que celles-ci seraient soumises au cadre défini par l’accord de Taëf et par le traité de fraternité de 1991. « C’est dans ce cadre que nous dialoguerons avec le monde et les Nations unies », a-t-il dit. Mettant l’accent sur l’unité des Libanais, M. Karamé a rappelé qu’il aurait souhaité la formation d’un gouvernement d’unité nationale, et avait en conséquence « tendu le bras en direction de tout le monde ». S’adressant au chef du PSP, Walid Joumblatt, à qui il a imputé la responsabilité des « attaques blessantes » à l’encontre du gouvernement, le Premier ministre a dit : « Si Dieu le veut, vous changerez d’avis. Nous vous appelons à le faire. Si Dieu le veut, vous reviendrez à votre conscience nationale. » « Nous avons hérité d’un État en lambeaux », a poursuivi M. Karamé, s’étonnant des interventions de certains députés qui ont semblé « faire assumer à ce gouvernement tout ce qui s’est passé de 1992 à ce jour ». Une promesse sur l’honneur Évoquant la corruption, M. Karamé a fait savoir que sa priorité était de réactiver les appareils de contrôle au sein de l’État. « Aussitôt après la formation du gouvernement, j’ai convoqué le président du Conseil de la fonction publique et lui ai demandé de me préparer une liste de noms pour pallier les vacances au sein des appareils de contrôle. Dès que j’aurai la liste, je la transmettrai au Conseil des ministres pour qu’il l’approuve en l’état. Je fais devant vous tous cette promesse sur mon honneur », a-t-il déclaré. « La politique ne doit pas intervenir dans l’action des appareils de contrôle. Personne de doit user de son influence pour s’y ingérer », a martelé M. Karamé avant de faire la proclamation suivante : « Si, un jour, je sens qu’il y a la moindre entrave ou le moindre laxisme à ce sujet, je ne resterai pas une seconde de plus à ce poste et regagnerai illico presto mon siège au sein de l’opposition pour reprendre mon combat pour la réforme. » Dans le même ordre d’idées, le Premier ministre a indiqué que le gouvernement va déployer tous les efforts nécessaires afin de faire du pouvoir judiciaire « un pouvoir indépendant au plein sens du terme ». M. Karamé a ensuite longuement parlé de l’électricité, qu’il a qualifiée de « grand scandale ». Il a indiqué que la priorité était de régler le problème de la facture élevée de la production d’énergie électrique. Saluant « l’intégrité et la compétence notoires » du nouveau ministre de l’Énergie, Maurice Sehnaoui, M. Karamé a indiqué que ce dernier s’est attelé depuis 15 jours à l’examen du dossier. « Nous nous orientons vers une solution radicale du problème de l’électricité, et je vous assure d’ores et déjà que nous la trouverons d’ici à un mois », a-t-il déclaré, indiquant que la solution serait fondée sur la privatisation de la gestion. Parallèlement, M. Karamé a promis de s’atteler tout de suite à la tâche de réduire les coûts du mazout. S’agissant de la conscription, le Premier ministre a réitéré la volonté du gouvernement de trouver une solution qui ne soit ni le maintien de la loi actuelle ni l’abrogation totale du service du drapeau. Enfin, au sujet de la loi électorale, M. Karamé a indiqué qu’il n’avait encore « aucune idée » de ce qui serait adopté. Tout en assurant qu’un « critère unique » serait pris en compte, il a souligné qu’en tout état de cause, « aucune loi ne saurait satisfaire tout le monde ». « Nous ferons tout ce qui est possible pour que cette loi soit juste et qu’elle permette aux électeurs d’élire leurs représentants réels au Parlement », a-t-il dit.
Dans sa réponse à la Chambre, le Premier ministre, Omar Karamé, a fixé samedi, à l’issue du débat de confiance, les priorités de son cabinet pour les sept mois prévus de son existence, se voulant avant tout « réaliste » et affirmant espérer ouvrir la voie à « une phase salutaire » après les sept mois. Il a principalement mis l’accent sur la lutte contre la...