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SCULPTURE Jusqu’au 13 novembre, à la galerie Épreuve d’artiste (Saïfi) «Délire esthétique», de Ziad Abillama : l’art, pas mort (Photo)

Le sculpteur Ziad Abillama poursuit son travail sur métal et présente, jusqu’au 13 novembre à la galerie Épreuve d’artiste, onze pièces sur le thème «L’art n’est pas la guerre». Dans un espace encore brut – la galerie, en rénovation, ouvrira ses portes officiellement en février 2005 –, à l’intérieur duquel l’artiste a tenu à présenter ses œuvres, des formes, toujours, où la géométrie domine, se composent et se décomposent. Toujours plus précis dans la découpe de son matériau parce que bénéficiant des nouvelles technologies de la carrosserie familiale, Ziad Abillama ose toujours. Voilà donc des travaux de format moyen – la plupart d’entre eux prendraient toute leur ampleur dans de très grandes dimensions, mais les pièces ont tout l’air de prototypes – qui ne s’embarrassent d’aucune cohérence de thème ou de proportion formelles: rondes, aiguës, douces, agressives, elles gardent un aspect pour le moins ludique, bien que le fil rouge du travail – la guerre – ne soit pas vraiment drôle. Les dents acérées de la très belle pièce intitulée Inceste, offensive à souhait, voire inquiétante, sont le pendant de Négatif Positif, une autre forme déclinée en deux constructions qui semblent vouloir se mordre plutôt que se rencontrer. Histoire de mieux entériner ce qui semble être une fausse affirmation («L’art n’est pas la guerre»), la sculpture Obus déconcerte par ses axes divers : tête d’oiseau et queue en hélice, douceur d’un tube contrastant avec un triangle prohibitif, l’ensemble se laisse aborder avec des émotions contrastées. Et, comble du «délire esthétique», une pièce avec une extension en forme de tuyau bouché par une plaque carrée, qui défie les lois de l’équilibre, comme une ultime provocation – bras d’honneur – dirigée vers l’une des plus grandes absurdités de l’histoire humaine: la guerre. Ziad Abillama ou l’art, pas mort. D.G.
Le sculpteur Ziad Abillama poursuit son travail sur métal et présente, jusqu’au 13 novembre à la galerie Épreuve d’artiste, onze pièces sur le thème «L’art n’est pas la guerre». Dans un espace encore brut – la galerie, en rénovation, ouvrira ses portes officiellement en février 2005 –, à l’intérieur duquel l’artiste a tenu à présenter ses œuvres, des formes,...