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Gemayel : Revenir à l’application de Taëf

Pour Pierre Gemayel, dernier à prendre la parole durant la séance de la journée, le gouvernement est « une nouvelle tentative de redresser la situation du pays, mais de la même manière qui a été adoptée depuis quatorze ans et qui a conduit à un effondrement économique, financier et social », et la déclaration ministérielle « une succession de déclarations d’intentions ». Pour lui, l’État n’en est plus réellement un, et le régime démocratique parlementaire n’existe plus qu’en apparence. « Il est normal, dans cette situation, qu’il y ait une crise économique et un effondrement sur le plan financier, d’autant que le Liban ne peut vivre et devenir prospère que s’il est responsable de lui-même », tout comme il est normal, selon le député, que la corruption sévisse et que la justice et les institutions du pouvoir soient contaminées. Pierre Gemayel a jugé « étranges » toutes les « promesses » formulées dans la déclaration ministérielle, « alors même que le pays est gouverné depuis des années par l’étranger de la même manière, c’est-à-dire par l’hégémonie, le despotisme, la répression et les moyens sécuritaires qui sont désormais d’un autre temps après la chute des régimes dictatoriaux ». Évoquant ensuite le « coup d’État » contre Taëf, en citant sans le nommer l’ouvrage ainsi nommé du ministre Albert Mansour, Pierre Gemayel a estimé que la souveraineté du Liban était « suspendue jusqu’à nouvel ordre ». Dès lors, on n’a plus tenu compte de la réconciliation nationale, ni de Taëf, ni de la Constitution, et encore moins de l’État de droit, « devenu un slogan pour couvrir les violations de toutes sortes ». Pour le député du Metn, ce que veulent les gouvernants et les décideurs, c’est « annuler la souveraineté libanaise ad vitam aeternam ». « Il y a une décision qualifiée de stratégique qui est parachutée sans qu’on en sache le contenu et sans qu’on sache à quel niveau elle a été prise », a-t-il souligné. Et, en pratique, cela s’est traduit par « une crise économique et sociale, une répression des libertés, des poursuites de nuit comme de jour, des incarcérations, des exils, des éloignements, dans un style que les Libanais n’ont pas connu depuis l’ère ottomane ». Mais, a indiqué Pierre Gemayel, il est temps pour les gouvernants de faire marche arrière en raison de la résolution internationale qui l’exige désormais, d’autant que le Liban ne peut plus supporter davantage de crises. Le député s’est insurgé contre la classification entre pro et anti 1559, pour faire taire les opposants qui réclamaient depuis des années ce qu’énonce la résolution. Et d’appeler enfin à revenir à l’application de l’ensemble de Taëf dans l’esprit et la lettre, notamment en ce qui concerne le rétablissement de la souveraineté et la fin de la tutelle et des ingérences militaires, politiques et sécuritaires syriennes, pour consolider la stabilité au Liban et en Syrie.
Pour Pierre Gemayel, dernier à prendre la parole durant la séance de la journée, le gouvernement est « une nouvelle tentative de redresser la situation du pays, mais de la même manière qui a été adoptée depuis quatorze ans et qui a conduit à un effondrement économique, financier et social », et la déclaration ministérielle « une succession de déclarations d’intentions...