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Mikati pour l’application de l’accord de Taëf « dans son esprit et dans sa lettre »

Très applaudi dans les rangs de l’oppostion, l’ancien ministre Négib Mikati est le premier à prendre la parole à la tribune de l’hémicycle. Ravi, grâce aux bienfaits de l’alternance et pour la première fois depuis son entrée en députation, de passer de l’autre côté du miroir, de ne plus être l’interpellé mais celui qui interpelle, de ne plus avoir à rendre des comptes mais à en demander, il se place d’entrée de jeu dans le camp des « objectifs ». Entre ceux « qui critiquent tout le temps, avec un esprit négatif absolu », et ceux « qui suivent aveuglément ». Pour lui, il est « sous-entendu que les préoccupations des Libanais sont sans aucun doute bien plus grandes que la capacité du gouvernement à faire des choses. Il n’en reste pas moins que le défi le plus évident pour ce cabinet est de compenser les lacunes de sa composition, en concrétisant les promesses de la déclaration ministérielle », a assuré l’allié de Sleimane Frangié. Ainsi, selon lui, l’équipe Karamé devrait commencer par appliquer l’accord de Taëf « dans son esprit et dans sa lettre », puisque celui-ci est un contrat de cohabitation entre tous les Libanais, « qui a été appliqué arbitrairement et d’une façon discrétionnaire par telle ou telle partie. Il a été suffisamment malmené jusque-là, cela suffit », a souligné Négib Mikati. Qui a précisé que « parier sur des illusions est malsain ; et l’hégémonie ou le fait de tirer sa force de l’extérieur sont également une mauvaise chose »... Avant de souhaiter que l’élaboration d’une nouvelle loi électorale juste et représentative soit une occasion pour le gouvernement de « s’ouvrir aux courants et autres forces politiques qui croient en ce pays ». Sur un autre plan, Négib Mikati a également créé une petite surprise en appelant le gouvernement à démarrer « très rapidement » une campagne diplomatique internationale, basée sur « l’attachement à la Charte des Nations unies et le respect de la légalité internationale, tout en refusant de cautionner les interventions étrangères dans nos affaires internes, ainsi que la remise en question des constantes libano-syriennes ». Négib Mikati accordera sa confiance au gouvernement au nom du bloc des députés du Liban-Nord, présidé par le ministre de l’Intérieur, et auquel était opposé le tandem Omar Karamé-Nayla Moawad... Sélim Saadé a également annoncé qu’il voterait « oui » en son nom et en celui du PSNS, mais « sans commentaires », après avoir dénoncé la politique du « Chiclets, que l’on mâche, mâche, et que l’on crache ensuite pour qu’elle soit foulée aux pieds et écrasée par autant de semelles ». « Oui » également pour les députés Wajih Baarini et Jamal Ismaïl, ainsi que pour Sami el-Khatib, qui a consacré la très grosse partie de son intervention à disséquer la proposition gouvernementale visant à réduire le poids du service militaire.

Très applaudi dans les rangs de l’oppostion, l’ancien ministre Négib Mikati est le premier à prendre la parole à la tribune de l’hémicycle. Ravi, grâce aux bienfaits de l’alternance et pour la première fois depuis son entrée en députation, de passer de l’autre côté du miroir, de ne plus être l’interpellé mais celui qui interpelle, de ne plus avoir à rendre...