Tournée du diplomate onusien auprès des responsables De Mistura inquiet des violations de l’espace aérien libanais

Le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu au Liban-Sud, Staffan de Mistura, a effectué hier une tournée auprès du chef de l’État, Émile Lahoud, du Premier ministre, Omar Karamé, et des ministres de l’Intérieur et de l’Économie, MM. Sleimane Frangié et Adnane Kassar. C’est le même message que le diplomate a décliné aux responsables libanais, à savoir l’importance de préserver le calme au Liban-Sud et d’accélérer les projets de développement dans cette région. À l’issue de sa visite chez M. Karamé, M. de Mistura a indiqué que le président du Conseil lui a assuré qu’il œuvrerait en ce sens, rappelant que « le calme prévaut depuis pratiquement quatre mois voire même durant cette période transitoire au Liban-Sud », soulignant que l’Onu tient à préserver cette situation. M. de Mistura a en outre fait part de ses inquiétudes concernant les violations aériennes de la part de l’aviation israélienne, en soulignant que l’Onu continuera de s’opposer à ces actes « jusqu’à ce qu’ils cessent définitivement ». « Il s’agit de la première visite que j’effectue auprès de M. Karamé avec lequel j’ai discuté de sujets importants relatifs à ma mission au Liban-Sud et des projets du gouvernement dans cette région », a indiqué M. de Mistura. Le diplomate s’est ensuite rendu auprès du ministre de l’Intérieur, Sleimane Frangié. À l’issue de la rencontre, il a indiqué avoir « échangé les informations avec M. Frangié sur la question du Liban-Sud et sur les activités futures de son ministère dans la région », qualifiant les discussions avec le ministre de « fructueuses ». Il a toutefois indiqué qu’il était encore « tôt de faire des commentaires ou de prodiguer quelque conseil que ce soit avant que l’actuel gouvernement n’obtienne la confiance du Parlement ». M. de Mistura s’est également entretenu avec le ministre de l’Économie et du Commerce, Adnane Kassar, qui a affirmé que le Liban-Sud, « une région riche et importante », avait besoin aujourd’hui d’un soutien substantiel « notamment après le retrait de l’armée israélienne de la majorité des territoires libanais ». M. Kassar s’est en outre engagé à s’intéresser de près à cette région, en tant que ministre et en tant que président de l’Union des chambres de commerce. À ce titre, a-t-il dit, « je compte solliciter le soutien (de tierces parties) pour examiner les projets d’investissements potentiels dans la région ». À son tour, le diplomate onusien a indiqué que cette réunion revêt un « intérêt particulier », soulignant qu’un Liban-Sud développé et prospère était vital pour le pays, surtout que les opérations de déminage se poursuivent. M. Kassar s’est ensuite entretenu avec le chef de la délégation de la Commision européenne au Liban, Patrick Renauld. À l’issue de la réunion, le ministre a souhaité des « relations privilégiées » entre le Liban et l’Union européenne qui est l’un des plus importants groupes économiques et financiers du monde. « Les relations avec l’Union existent déjà. Il s’agit maintenant d’œuvrer à les développer », a-t-il dit, en précisant que de nouveaux projets de collaboration sont prévus dans un proche avenir. Interrogé sur le plan d’action qu’il compte poursuivre en tant que ministre, économiste et homme d’affaires, notamment pour sortir le pays de la crise, il a répondu que les propositions et projets sont déjà disponibles. « Nous avons en outre décidé de collaborer avec les institutions internationales, en adoptant une politique d’ouverture qui permettra au Liban de dépasser les obstacles », a-t-il ajouté en citant comme exemple l’accord du partenariat euro-méditerranéen déjà signé par le Liban.