Mansour : « Je préfère perdre avec les Syriens que gagner avec les Américains »

Le ministre d’État Albert Mansour a affirmé hier que « chaque contexte politique est particulier » soulignant que « celui qui n’a pas compris cela n’est pas un véritable patriote ». M. Mansour s’exprimait dans le cadre d’une cérémonie organisée dans sa ville natale à Ras Baalbeck, à l’occasion de sa désignation à la tête d’un ministère sans portefeuille. Affirmant qu’il préférait de loin « perdre avec les Syriens que gagner avec les Américains », M. Mansour a indiqué que lorsque les « Américains et les Israéliens autorisent l’élimination du Hezbollah » il ne lui reste plus d’autre choix que de « mourir en martyr » aux côtés des membres du parti de Dieu. Évoquant les projets du nouveau gouvernement, il a indiqué que ce dernier « ambitionne de lancer une opération de réforme globale en insistant sur quatre questions fondamentales ». Et le ministre de citer l’élaboration d’une nouvelle loi électorale qui préludera à l’entente nationale sur base d’une représentation équitable des différentes fractions de la société ; l’arrêt de la dilapidation dans les différents secteurs publics en adoptant une politique de transparence au niveau administratif et en renforçant le contrôle notamment de la part du Parlement ; et l’application des accords de Taëf. Enfin, a indiqué M. Mansour, il s’agit pour le Liban de contrer la résolution 1559 de l’Onu « en s’engageant à faire appliquer la Charte de l’Onu qui prévoit le respect de la souveraineté des membres de l’organisation et de leur liberté à contracter les accords bilatéraux ». Et le ministre de préciser à ce propos que le Liban est « attaché au respect de la légalité internationale ». M. Mansour a annoncé que le gouvernement s’apprêtait à prendre des mesures immédiates pour résoudre les problèmes de l’électricité et du mazout ainsi que le problème des écoles publiques et de la continuité du cycle scolaire. « Il existe en outre une volonté sérieuse d’alléger l’impact du service militaire sur la jeunesse », a ajouté M. Mansour en précisant que le gouvernement s’oriente actuellement vers la réduction de la durée du service du drapeau de manière à ne pas le supprimer tout en réduisant son impact sur les jeunes désireux de poursuivre leurs études, une proposition qui devrait être examinée par le commandement de l’armée.