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Actualités - CHRONOLOGIE

Passation des pouvoirs au ministère de la Justice Un procureur général par intérim jusqu’à la fin des fonctions ministérielles de Adnane Addoum

Avant même que le nouveau gouvernement n’obtienne la confiance du Parlement et qu’il ne tienne sa première réunion de travail, le ministre de la Justice, Adnane Addoum, a déclaré qu’un décret sera prochainement publié pour préserver vacant, jusqu’à la fin de ses fonctions ministérielles, le poste de procureur général de la République. Un autre juge sera désigné, par intérim, à ce poste. M. Addoum a tenu ces propos, dans la matinée d’hier, dans un entretien avec les journalistes, lors de la passation des pouvoirs au ministère de la Justice. Il a relevé qu’il « est inadmissible de cumuler le poste de ministre de la Justice et celui de procureur général de la République ». En réponse à une question, M. Addoum a indiqué qu’il œuvrera pour qu’il n’y « ait pas d’ingérence politique dans le ministère de la Justice », soulignant qu’il « ne peut pas nier le fait que cette ingérence existe ». « Ceci est dû à la nature même du système libanais, et au principe de la séparation et de la coopération entre les pouvoirs », a-t-il dit, soulignant la nécessité « de faire la différence entre le fait de traiter avec la justice et d’intervenir dans ses affaires fondamentales ». S’adressant aux juges et aux hauts fonctionnaires du ministère de la Justice présents à la cérémonie, il a relevé que l’indépendance de la justice constitue son principal objectif et qu’elle peut être obtenue grâce aux juges. « Si un magistrat décide d’être indépendant, personne ne peut intervenir dans ses affaires », a expliqué M. Addoum, qui s’est engagé à ne pas intervenir dans les affaires de la justice car « cette intervention va à l’encontre des principes auxquels je crois », a-t-il expliqué, soulignant qu’il laissera, « dans la mesure du possible, et toujours dans le cadre de la loi, au Conseil supérieur de la magistrature de prendre en charge les affaires de la justice ». « Si jamais j’intervenais, ce serait pour corriger certaines erreurs qui pourraient échapper à tout être humain », a-t-il indiqué. Le nouveau ministre a aussi souligné qu’il « aspire à mettre en place un pouvoir judiciaire véritablement indépendant », mais qu’il lui sera difficile de contrer les politiciens pour parvenir à ce but. Il s’est également engagé à nommer rapidement un président à la tête de l’Inspection judiciaire. Prenant la parole, l’ancien ministre, Bahige Tabbarah, a pour sa part indiqué que le ministère qu’il remettait à M. Addoum se base sur trois principes : préserver les droits fondamentaux des individus, les libertés publiques et privées, et les droits de l’homme ; défendre l’indépendance de la justice ; et être une référence dans la législation et dans l’adoption des nouvelles technologies.
Avant même que le nouveau gouvernement n’obtienne la confiance du Parlement et qu’il ne tienne sa première réunion de travail, le ministre de la Justice, Adnane Addoum, a déclaré qu’un décret sera prochainement publié pour préserver vacant, jusqu’à la fin de ses fonctions ministérielles, le poste de procureur général de la République. Un autre juge sera désigné,...