Farès Souhaid demande l’arrêt immédiat des accusations Le parti Baas se déchaîne contre l’opposition et Joumblatt

Le commandement régional du parti Baas a tiré à boulets rouges, dans un communiqué paru hier, sur « les positions de certains opposants », estimant qu’« elles sont allées outre les limites de la critique constructive » en jouant sur les sensibilités confessionnelles. Le parti a aussi violemment attaqué le député Walid Joumblatt, qui « a dépassé toutes les lignes rouges et s’est retourné contre l’esprit de Taëf ». Le député de Jbeil, Farès Souhaid, a répondu à cette campagne en « conseillant aux personnes intéressées d’arrêter immédiatement les accusations contre l’opposition, et de réaliser que Walid Joumblatt occupe une position fixe dans la vie politique libanaise, étant une des rares personnes qui ont la capacité de continuer malgré le changement des circonstances politiques ». De son côté, le parti Baas s’est demandé dans son communiqué « qu’est-ce qui a changé dans la situation des fermes de Chebaa pour que M. Joumblatt, et dans une transformation dramatique, quitte sa position de défenseur de la résistance et du droit du Liban à libérer ses terres, pour adopter une autre position considérant que le Sud a été entièrement libéré », critiquant l’allusion du leader druze aux tribunaux internationaux. « Cette allusion est dangereuse puisque M. Joumblatt sait que la compétence de ces tribunaux concerne les criminels de guerre. Où est donc son intérêt à s’attirer des ennuis ? » a-t-il affirmé. Le parti Baas a également estimé que « l’opposition se fait selon des règles et des usages reconnus par le régime démocratique libanais (...), mais c’est la transformation concernant la sécurité nationale et la stabilité qui est condamnable et suspecte », soulignant ses craintes de voir « Joumblatt devenir le fer de lance de l’opposition dans sa conspiration contre la Syrie, en pariant sur les changements régionaux et internationaux qui, selon cette opposition, imposeront une nouvelle réalité aux dépens du Liban et de la Syrie ». Le parti a ensuite fustigé le mouvement de la Gauche démocratique à travers son secrétaire général, Élias Atallah, et ses dernières déclarations à un journal koweïtien, estimant qu’« elles dévoilent un partage des rôles entre les membres de l’opposition à travers les médias dans le but de rejoindre la campagne et les pressions américaines et israéliennes ». Le communiqué a enfin présenté ses félicitations au nouveau gouvernement, appelant à suivre le parcours du président Lahoud.