Fléchettes Salut l’artiste !

Un tableau impressionniste. De petites touches. Si on met le nez dessus, on ne voit que dalle. De mosaïque. Il faut donc prendre un peu de recul pour réaliser l’ensemble. Et ce que le peintre a voulu communiquer. Le résultat de la dernière œuvre (enfin, on espère que ce sera la dernière) impressionniste du Syrien est plus impressionnant, c’est normal, qu’il n’y paraît à première vue. Que les nouveaux Trente en fassent à peine deux ou trois au vrai décompte n’est pas important. Ce qui compte, c’est : 1) – qu’ils taillent un costume électoral dégageant une Chambre toujours à la botte ; 2) – qu’ils prouvent au monde que les Libanais, laissés à eux-mêmes, sont nuls ; 3) – que, comme il y a toujours dans certains États du Commonwealth un cabinet fantôme, il y a toujours au Liban un cabinet fantoche ; 4) – que la minorité, censée former l’opposition dans tout pays sensé, est au pouvoir. Par la grâce et aux côtés de ce maître volatil, de ce manipulateur d’ectoplasmes, de revenants vêtus d’un drap blanc et de chaînes aux pieds, qui maintenant se planque dans l’ombre pour tirer les ficelles. Donc, si fiasco gouvernemental il y a dans votre cher Liban, lance aux nations le virtuel ex-décideur, c’est parce que vous me retirez ma tutelle de capo agitateur. Chapeau, le prestidigitateur. J.I.