Pour Ferzli, toute campagne hostile au gouvernement est suspecte Première bévue : l’équipe Karamé ne supporte pas les critiques... (photo)

Le cabinet Karamé a surpris plus d’un, hier, tant par sa réaction véhémente aux critiques qui ont ponctué sa formation que par ses menaces à peine voilées adressées aux médias, ce qui, comme entrée en matière, semble pour le moins inquiétant. Dans sa première apparition devant la presse en sa qualité de ministre de l’Information, M. Élie Ferzli a ressorti la célèbre thèse du complot occulte, en faisant état d’« une campagne médiatique interne et externe » suspecte et en mettant en garde contre cette euphonie, s’il s’avère, selon lui, qu’elle a été synchronisée. Le ton a été aussi donné en matière de politique étrangère. M. Ferzli a sans détours affirmé que le Liban « n’a de leçons à prendre de personne », en réponse aux réserves de Washington sur la formation d’un cabinet « fabriqué à Damas ». Les orientations du gouvernement seront définies plus clairement dans le texte de la déclaration ministérielle sur laquelle un comité ad hoc doit se pencher demain. Le vote de confiance interviendrait la semaine prochaine, selon le président de la Chambre, Nabih Berry, qui s’est employé hier à défendre le gouvernement. Celui-ci a tenu hier la première réunion de son mandat qu’il entame ainsi par une bévue.