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Actualités - CHRONOLOGIE

ONG - Conférence de presse de l’Association des droits de l’homme et des droits humanitaires Pleins feux sur la situation catastrophique des prisons libanaises (photo)

L’Association des droits de l’homme et des droits humanitaires a organisé hier une conférence de presse à Starco pour évaluer la situation des prisons au Liban. Présentée à la presse, la semaine dernière, comme la conférence devant mettre la lumière sur la santé du chef des FL dissoutes, Samir Geagea, elle n’a fourni aucun nouvel élément à ce sujet ou encore sur ses conditions de détention. L’Association des droits de l’homme et des droits humanitaires a probablement voulu mobiliser le plus grand nombre de journalistes pour l’événement afin de se pencher sur un dossier fort important, et sur lequel l’on peut être intarissable : la situation des prisons au Liban en général. Prenant la parole, le président de l’Association des droits de l’homme et droits humanitaires, Waël Kheir, a évoqué trois points relatifs aux prisons libanaises. La loi sur les prisons qui date de 1949. Dans ce cadre, plusieurs articles de la loi ne sont pas appliqués. L’article 104, par exemple, qui stipule qu’un prisonnier ne doit être incarcéré dans une cellule individuelle que pour une durée maximale de trente jours d’affilée. « Ce n’est pas le cas du chef des FL, ou encore de Gergès Khoury », a indiqué M. Kheir. Rappelons, dans ce cadre, que Gergès Khoury avait été condamné dans l’affaire de l’attentat contre l’église de Zouk. Se penchant sur la situation des prisons au Liban, M. Kheir a dénoncé leur surpopulation, le retard dans le jugement des personnes incarcérées, ainsi que la présence en masse dans les geôles libanaises de sans-papiers qui attendent indéfiniment d’être rapatriés. Évoquant la torture en prison, le président de l’Association des droits de l’homme et des droits humanitaires a souligné que les détenus dans l’affaire de Denniyé, les anciens membres de l’ALS, ainsi que plusieurs militants FL et aounistes ont rapporté avoir été torturés. Il a rappelé également que « l’ancien ministre de la Justice, Bahige Tabbarah, avait reconnu en 1996 que la torture était toujours pratiquée dans les prisons libanaises ». M. Kheir s’est aussi penché sur trois cas, ceux d’Ismaïl Khatib, de Geagea et de Khoury. « Ismaïl Khatib avait 35 ans, il est mort d’une crise cardiaque alors qu’il était en détention. Les autorités concernées n’ont pas autorisé ses parents à pratiquer une autopsie », a rappelé M. Kheir, notant que « dans un autre pays, une telle affaire n’aurait jamais pu être occultée ». Signalons que la famille de Khatib, accusé d’être le chef d’el-Qaëda au Liban, avait signé un document dans ce sens afin de récupérer le corps de son fils et de l’enterrer à Majdel Anjar. Commentant le rapport publié en septembre dernier par les médecins de Samir Geagea, le chef des FL dissoutes, le président de l’association a indiqué que le texte présentait beaucoup de lacunes. « Les médecins n’ont pas précisé le temps qu’il a fallu à M. Geagea pour effectuer ses examens médicaux en milieu hospitalier », a relevé M. Kheir. « Les spécialistes avaient également signalé les maladies dont souffre le chef des FL, notamment la tachycardie et l’ostéomalacie (qui affaiblit les os et qui est due au manque de soleil), mettant en garde contre d’éventuels dangers », a-t-il indiqué, soulignant que « les médecins n’avaient pas proposé quelles mesures devraient êtres prises pour traiter les effets de ces maladies ». Il est à noter que M. Geagea, qui avait passé dix ans au sous-sol du ministère de la Défense, a été transféré, au début du mois, dans une cellule située au rez-de-chaussée d’un bâtiment du ministère. Enfin, le président de l’association s’est penché sur la situation de Gergès Khoury, « un homme qui n’a personne, incarcéré dans les mêmes conditions que Geagea et qui souffre de plusieurs problèmes de santé, mais dont l’histoire n’est pas médiatisée », a-t-il dit, soulignant que le cas de Khoury est pris en charge par Amnesty international. Patricia KHODER
L’Association des droits de l’homme et des droits humanitaires a organisé hier une conférence de presse à Starco pour évaluer la situation des prisons au Liban.
Présentée à la presse, la semaine dernière, comme la conférence devant mettre la lumière sur la santé du chef des FL dissoutes, Samir Geagea, elle n’a fourni aucun nouvel élément à ce sujet ou encore sur...