Omar Karamé l’a reconnu lui-même : il n’a pas réussi à mener à bien ce qu’il aurait voulu faire. Ainsi, au lieu d’un cabinet fort, représentatif, notamment au niveau maronite, à même de faire face intelligemment, fût-ce pour sept mois, aux multiples défis et à la situation d’exception auxquels le Liban est soumis ; au lieu d’un cabinet capable de redonner aux Libanais un semblant de confiance en leur État, c’est à un nouveau gouvernement déjà bancal que ces derniers ont eu droit.
Sur le plan interne, la nomination de trois des plus farouches adversaires politiques de Walid Joumblatt à des postes ministériels importants (Déplacés, Environnement, Culture) laisse plus d’une question en suspens sur les intentions du nouvel Exécutif. Sur le plan extérieur, près de deux mois après l’adoption de la résolution 1559 de l’Onu, le pouvoir, avec l’installation de Mahmoud Hammoud aux AE et Adnane Addoum à le Justice, n’a donné aucun signal prouvant son attachement à garder le Liban sous l’ombrelle de la légalité internationale. Seule originalité, et elle est historique : deux femmes ont été intronisées ministres.
Omar Karamé l’a reconnu lui-même : il n’a pas réussi à mener à bien ce qu’il aurait voulu faire. Ainsi, au lieu d’un cabinet fort, représentatif, notamment au niveau maronite, à même de faire face intelligemment, fût-ce pour sept mois, aux multiples défis et à la situation d’exception auxquels le Liban est soumis ; au lieu d’un cabinet capable de redonner aux...
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