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Le départ d’Élias Murr, « une catastrophe nationale », ironise le chef du PSP Le bloc Joumblatt ne votera pas la confiance au cabinet Karamé et s’opposera aux pouvoirs exceptionnels (photo)

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, veut attendre de connaître la composition du gouvernement à venir pour exprimer ses critiques. C’est ce qu’il a indiqué à l’issue de la réunion hebdomadaire de son bloc parlementaire, qui s’est tenue hier en son domicile de Clemenceau. « Nous devons attendre et voir comment ce gouvernement compte inspirer confiance aux Libanais. Mais le ton est déjà donné avec les retraits bancaires observés ces derniers jours, les pressions énormes exercées sur la livre libanaise et l’évaporation de près de 5 millions de dollars », a-t-il indiqué. « Le slogan du chef de l’État – “je ne veux rien pour moi-même” – s’est enfin réalisé, puisqu’il a été obligé de se séparer de son gendre. Quelle catastrophe nationale... », a-t-il ironisé. Il a ensuite tenu à répondre à l’un des « grands » éditorialistes de notre confrère as-Safir, qui a fustigé l’utilisation par Walid Joumblatt du concept de « grande prison » arabe – un concept créé par Kamal Joumblatt et que l’on retrouve dans ses testaments. « Apparemment, cela dérange des gens, ici ou ailleurs », a-t-il dit, avant de citer une journaliste de notre confrère an-Nahar, Sahar Baassiri, qui a récemment établi le parallèle entre « libanisation » et « tunisisation ». La Tunisie, où le président Zine el-Abidine Ben Ali a été réélu une fois de plus à la magistrature suprême après 17 ans de pouvoir, et où l’opposition continue de crier à la mascarade. « Personnellement, je choisirais la tunisisation. En Tunisie, ils ont un joli littoral, les biens-fonds maritimes sont préservés, l’huile d’olive s’exporte très bien, et les droits de la femme sont sacralisés, et le pays est proche de l’Occident. Alors qu’au Liban, nous avons des voitures piégées, pas encore arrivées en Tunisie, où j’espère qu’elles n’y arriveront jamais... », a poursuivi Walid Joumblatt. Avant de retrouver l’éditorialiste cité plus haut : « Je suis passé à côté de l’importance de l’argent irakien dans la bataille de la reconduction, dans la libération de la Palestine et dans le soutien à la résistance irakienne. Pardon d’avoir mal utilisé ces termes, mais il semble que certains ne peuvent s’exprimer qu’en insultant. Je vais donc louer les services d’un insulteur professionnel pour répondre à ces gens-là », a-t-il ironisé. Concluant par un retentissant : « Au lieu d’ouvrir le dialogue à tous, ils ont préféré renfermer le Liban sur lui-même et le tunisiser... ». Quoi qu’il en soit, des sources proches du bloc parlementaire de Walid Joumblatt, interrogées par L’Orient-Le Jour, ont estimé que le Rassemblement démocratique s’opposera à l’octroi de pouvoirs exceptionnels au futur cabinet, et ne donnera pas sa confiance au gouvernement Karamé lors du vote, dans quelques jours, place de l’Étoile. Sur un autre plan, c’est vendredi que se réunira pour la première fois le comité conjoint Kornet Chehwane-bloc Joumblatt-représentants de la Gauche démocratique. Ce comité planchera sur le document définitif de l’opposition.

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, veut attendre de connaître la composition du gouvernement à venir pour exprimer ses critiques. C’est ce qu’il a indiqué à l’issue de la réunion hebdomadaire de son bloc parlementaire, qui s’est tenue hier en son domicile de Clemenceau.
« Nous devons attendre et voir comment ce gouvernement compte inspirer confiance aux Libanais. Mais...