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Actualités - CHRONOLOGIE

Services publics - Kabbani part en guerre contre la société PSM Pénurie et rationnement : un été difficile nous guette

La situation de l’Électricité du Liban est « grave et inquiétante », a affirmé hier le président de la commission parlementaire de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Kabbani, qui a affirmé redouter « un été difficile » sur ce plan, marqué par la pénurie de courant et le rationnement. Le député a mis en cause le « cercle vicieux » dans lequel tourne « depuis 1998 » la question de la gestion et de l’entretien des centrales au Liban. Selon le parlementaire, toutes les sociétés à qui on a confié la gestion et l’entretien des centrales, depuis cette date, appartiennent à la même personne, l’homme d’affaires Ahd Baroudy. « Nous passons d’une société à l’autre, et nous découvrons que la même personne est derrière », a-t-il dit Selon M. Kabbani, « de la société Ansaldo à la société Enel et, depuis 2003, à la société PSM, la partie qui profite des accords d’adjudication est la même, la société PSM, qui s’impose soit directement, soit comme sous-contractant annuel auxiliaire des sociétés internationales, sous prétexte que le temps manque pour faire appel à une autre société ». Après la rupture unilatérale par la société iranienne Taamirat de son contrat de gestion et d’entretien des centrales Zahrani et Deir Ammar, c’est la société sortante Ansaldo qui est pressentie pour reprendre cette tâche. Le directeur de la société italienne est attendu aujourd’hui à Beyrouth pour en discuter. Mais dans le cas où elle serait pressentie pour reprendre sa tâche, Enel proposera de le faire selon le montant qu’elle a déjà fixé à cette fin, dans l’adjudication qu’elle a perdue, face à Taamirat (environ 25 millions de dollars). Selon M. Kabbani, la société Taamirat pourrait s’être désistée à la dernière minute après avoir réalisé qu’elle avait sous-estimé ses dépenses. Elle aurait ainsi préféré perdre sa garantie, un peu moins d’un demi-million de dollars, plutôt que d’entamer un travail financièrement mal calculé. Toutefois, le parlementaire n’exclut pas que d’autres motifs ont pu « effaroucher » la société. Au sujet des risques sérieux de rationnement du courant, cet été, M. Kabbani a affirmé que ce rationnement a commencé, du fait d’un déficit de productivité de 650 mégawatts dû à l’arrêt d’un certain nombre de centrales ou de groupes électrogènes, pour des besoins d’entretien. Des besoins qui se font attendre, puisque certains centrales et groupes sont arrêtés depuis des mois. Le groupe électrogène au gaz de la centrale de Tyr détient le record de l’arrêt de production, puisqu’il n’a plus fonctionné depuis... 2002, a précisé M. Kabbani. L’essence Sur un autre plan, tout aussi grave, le prix de l’essence a encore renchéri de 600 livres, hier, atteignant, pour les 20 litres, le chiffre exorbitant de 25 200 livres. Cette hausse progressive des tarifs devrait, normalement, se poursuivre jusqu’à la fin juin, en raison du prix du pétrole brut, qui a franchi hier la barre des 41 dollars pour le baril. Face à la gronde de la rue et des chauffeurs de taxi, le gouvernement n’a d’autre choix que de réagir. M. Kabbani et le président de la CGTL sont d’accord pour que le pourcentage de taxes prélevées par l’État sur ces tarifs (environ 65 %) soit revu à la baisse, tant que les chiffres continuent d’augmenter. Les ressources ainsi perdues devront être trouvées ailleurs. « Mais où ? » s’interroge, angoissée, la population.
La situation de l’Électricité du Liban est « grave et inquiétante », a affirmé hier le président de la commission parlementaire de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Kabbani, qui a affirmé redouter « un été difficile » sur ce plan, marqué par la pénurie de courant et le rationnement.
Le député a mis en cause le « cercle vicieux » dans lequel tourne « depuis 1998...