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Communauté - Pour relever les défis du monde moderne, l’Église maronite doit s’organiser L’unité dans la diversité, sujet central du synode patriarcal (Photo)

Au sixième jour de sa session (17-27 octobre), la deuxième après celle de juin dernier, le synode patriarcal maronite a abordé un document central sur « l’Église maronite dans le monde d’aujourd’hui » qui sert de préambule à une série de documents sur l’éducation, l’enseignement supérieur, la politique, le social et l’économique. Coordonné par Carole Dagher, le document pose, pour commencer, « l’ensemble d’appartenances » de l’Église maronite, enracinée dans le terreau « antiochien, chalcédonien, syriaque », mais liée existentiellement au Liban, en communion avec le siège romain ; engagée dans le monde arabe et devenue « universelle » de par sa présence dans de nombreux pays du monde. Toutes ces appartenances, dans un monde en changement constant, l’Église maronite doit en tenir compte pour forger sa personnalité et son rôle dans le monde contemporain, affirme le document, qui pose comme premier défi à l’Église de vivre dans la diversité des cultures, des religions et des appartenances ethniques. Pour le document en question, l’Église maronite fait face aussi au défi de son unicité, du fait que les maronites sont désormais quatre fois plus nombreux à l’étranger qu’au Liban. Mais si le défi de l’expansion de sa présence est spécifique à l’Église maronite, le défi culturel, que lui lancent les découvertes scientifiques et les développements technologiques, est commun à toutes les Églises, et pose souvent de graves questions morales qui menacent la cellule familiale et l’humanité de l’homme. Dans un monde arabe en pleine crise existentielle et culturelle, ce qui se reflète sous forme de violence, d’extrémisme, de sectarisme et d’émigration, l’Église maronite est appelée aussi à redécouvrir son « message », servir l’homme, « tout l’homme et tout homme ». Enfin, l’Église maronite est mise au défi de maintenir vivant un pays, le Liban, qui n’aurait pas existé sans elle, ce qui exige de sa part courage et lucidité vis-à-vis du monde et d’elle-même. Pionnière de « l’unité dans la diversité », l’Église maronite ne manque pas d’atouts pour réussir sa mission, souligne le document, mais se connaître, connaître ses points faibles et ses points forts est indispensable pour qu’elle le fasse, insiste encore le document, en plaidant pour une meilleure organisation de l’Église et une modernisation de ses structures et de ses moyens de communication, afin de démentir un vieux proverbe syriaque qui affirme à peu près : « Morounoyo lom taksé », soit, en bon français : « Le maronite n’est pas organisé. » F. N.
Au sixième jour de sa session (17-27 octobre), la deuxième après celle de juin dernier, le synode patriarcal maronite a abordé un document central sur « l’Église maronite dans le monde d’aujourd’hui » qui sert de préambule à une série de documents sur l’éducation, l’enseignement supérieur, la politique, le social et l’économique.
Coordonné par Carole Dagher,...