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Actualités - CHRONOLOGIE

Gouvernement - Karamé communiquera aujourd’hui à Lahoud le résultats de ses consultations Majorité parlementaire favorable à un cabinet d’entente

Le chef du gouvernement désigné, Omar Karamé, doit communiquer aujourd’hui au chef de l’État, le général Émile Lahoud, les résultats des consultations parlementaires – non contraignantes – qu’il a engagées hier, place de l’Étoile. Celles-ci ont commencé tôt le matin, place de l’Étoile, par un entretien entre M. Karamé et le président de la Chambre, Nabih Berry, suivi d’un autre avec M. Hussein Husseini, qui a exprimé son soutien au prochain gouvernement, « censé élaborer une loi électorale authentique, normale et conforme à l’accord de Taëf ». M. Husseini a aussi plaidé en faveur de l’établissement d’une sécurité judiciaire. Le chef du gouvernement sortant, Rafic Hariri, attendu par la suite, n’a pas pris part aux consultations. Il s’est contenté de son entrevue matinale avec son successeur. M. Issam Farès a sans ambages appelé à ce que la nouvelle équipe soit dotée de pouvoirs exceptionnels, « parce qu’il importe qu’elle puisse démarrer et qu’elle profite du temps dont elle dispose pour réussir dans sa mission ». Le bloc parlementaire de M. Nabih Berry a souligné la nécessité que le nouveau gouvernement soit représentatif de tous les courants et a proposé à M. Karamé d’essayer de convaincre son prédécesseur d’inclure des membres de son bloc ministériel dans la nouvelle équipe. Mais le bloc Hariri, représenté aux consultations, par les députés Nabil de Freige, Mohammed Kabbani et Ghenwa Jalloul, est catégoriquement opposé à toute participation au cabinet Karamé. M. Kabbani l’a clairement annoncé au terme de son entretien avec le chef du gouvernement désigné, tout en soulignant que cela ne signifie pas pour autant que le bloc rallie les rangs de l’opposition. « Nous verrons bien la déclaration ministérielle et la configuration gouvernementale et nous sommes soucieux de voir la nouvelle équipe réussir, car il y va de l’intérêt du Liban », a ajouté M. Kabbani. Si les blocs parlementaires du Metn, du Hezbollah et de la Békaa-Ouest ont affirmé ne pas avoir de revendications déterminées, à part que les divers portefeuilles ministériels soient confiés à des personnes compétentes et dignes de confiance, le bloc Frangié a demandé à être représenté par deux ministres, en l’occurrence MM. Ahmed Hbous et Tony Frangié, qui exige le portefeuille de l’Intérieur. C’est M. Mikati, qui a ensuite laissé entendre devant la presse que l’obstacle que posaient les conditions de Frangié à la formation du gouvernement, a été aplani. « Le président Karamé nous a informés qu’il n’a pas l’intention d’aller de l’avant dans la formation du gouvernement si le ministre Frangié n’y prend pas part », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Si nos revendications ne sont pas satisfaites, nous n’accorderons pas notre confiance au gouvernement. » Le bloc tripolitain ainsi que ceux de la Décision populaire (Farid el-Khazen, Abbas Hachem et Nehmetallah Abi Nasr) et des députés arméniens ont demandé à être représentés au sein de la nouvelle équipe Karamé tout comme les Kataëb de M. Karim Pakradouni et les anciens députés berristes de la Békaa, qui souhaitent avoir le portefeuille des Travaux publics, ou encore le Baas. Mais si de manière générale, les députés consultés ont plaidé en faveur de la formation d’un gouvernement d’entente, le Baas, représenté par MM. Assem Kanso, Kassem Hachem et Abdel Rahman Abdel Rahman, estime que le nouveau cabinet sera celui de « la confrontation » et devra être formé sur cette base. « Le Baas doit donc pouvoir y être représenté afin de pouvoir aider le président Karamé dans cette confrontation, qu’elle soit externe ou interne. Nous voulons aussi participer à l’élaboration d’une nouvelle loi électorale qui facilitera le processus démocratique au Liban », a déclaré M. Kanso.
Le chef du gouvernement désigné, Omar Karamé, doit communiquer aujourd’hui au chef de l’État, le général Émile Lahoud, les résultats des consultations parlementaires – non contraignantes – qu’il a engagées hier, place de l’Étoile.
Celles-ci ont commencé tôt le matin, place de l’Étoile, par un entretien entre M. Karamé et le président de la Chambre, Nabih...