Damas a critiqué hier les commentaires franco-américains sur la formation et la composition du prochain gouvernement.
Dans une déclaration à la BBC, le ministre syrien de l’Information, Mehdi Dakhlallah, a appelé les États-Unis à « cesser d’intervenir dans les affaires intérieures d’un État indépendant et souverain », en parlant du Liban. « Le choix du gouvernement libanais est une affaire qui est laissée au régime politique libanais », a-t-il ajouté. « Les (déclarations) intervenues hier après la démission du Premier ministre libanais Rafic Hariri montrent clairement les dangers que comporte l’intervention du Conseil de sécurité de l’Onu dans les affaires intérieures » du Liban, a affirmé à son tour Radio-Damas dans son commentaire quotidien, critiquant ainsi implicitement les appels lancés la veille par les ambassadeurs américain et français, Jeffrey Feltman et Philippe Lecourtier, en vue de la formation d’un gouvernement sans ingérence, dans une allusion indirecte à Damas.
« Le Liban n’a besoin ni des conseils ni des ingérences des Américains et des Français. Il est le plus apte à déterminer une politique qui réalisera ses intérêts nationaux et fixera ses priorités concernant notamment ses relations » avec les autres États, a poursuivi la radio syrienne.
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