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Actualités - OPINION

Spot - Le calendrier des législatives en point de mire Mangeurs de dates...

Et maintenant, que vais-je faire... Le bécot, l’hôte étranger indésirable, il va y avoir droit à son tour, quelque part. Bientôt ? Sans doute. Mais il pourrait, sans doute aussi, tenir les trois ans qu’il a voulu se donner. Sous trois conditions, qui n’en font qu’une : – Savoir bien utiliser le temps. – Tenir en main les leviers du pouvoir libanais, plus étroitement que jamais. – Museler l’opposition. Donc, il lui faut tout miser sur les prochaines législatives. Le gouvernement de transition qu’il installe devra découper les circonscriptions de manière à briser les flancs d’une opposition maintenant élargie à Joumblatt. Sans compter le Hariri, dont il faut se méfier. On ne serait pas surpris que le Chouf soit rattaché à Baabdate via Baabda. Ni qu’outre Jezzine, déjà happé, Nabatiyeh ne conquière Saïda. Ou que Zghorta tombe dans l’escarcelle du Tripolitain fidèle, avec en prime le Akkar, peut-être même le Koura et Batroun. On ne serait pas étonné non plus que la Chambre actuelle se voie privée de sa rallonge initiale de huit mois. Un artifice qui a donné tous ses fruits, puisqu’il a permis une prorogation à 96, et qui maintenant devient un handicap. Pourquoi ? Parce que normalement les législatives doivent être organisées en mai. Juste après le premier procès-verbal d’Annan sur la 1559. Un rapport qui promet d’être accablant. Et de pointer le doigt, d’ouvrir l’œil, sur les élections. Il s’agirait donc de confirmer le fait accompli, en prenant l’Onu de vitesse. Et en jouant la mascarade, le simulacre, de scrutin dès le mois de mars. Parce que le coup du mépris, de l’amendement voté le lendemain même de la 1559, ne peut pas être répété sans lourdes sanctions quasi immédiates. Mais, par un juste retour de ritournelle, et de manivelle, il est bien possible que les dominants soient punis par là même où ils ont péché. Ils ont toujours divisé pour régner. Et désormais ils risquent d’être débordés, engloutis, par le mal qu’ils nous ont inoculé, la querellite interne. Ils l’ont montré pour la formation du nouveau gouvernement : ils ne veulent plus, ne peuvent plus, intervenir ouvertement. Berry l’a confirmé avant même que Hariri ne rende son tablier. Or, il n’y a, au sein du camp qu’ils contrôlent, aucune combinaison harmonieuse, pacifique, possible. Les petits chefs les soi-disant partis ou leaders, qu’ils ont entretenus, pour qu’aucune tête ne dépasse, ne vont avoir rien de plus pressé que de se crêper le chignon. Sans retenue. C’est dans cette perspective, comme dans la radicalisation d’une opposition populaire, qu’il faut comprendre la mise en garde de Joumblatt sur le déchaînement de la violence politique. Et encore, il est gentil. Parce qu’avec le danger d’une flambée des prix, que le pain même annonce (et quelle sécurité peut-il y avoir quand le pain n’y est plus ?), le pays risque de basculer dans l’anarchie. Comme dans la famine. Il n’est pas exclu, quoique cela paraisse improbable, que les décideurs, pour gagner du temps, se rabattent sur une solution diététique, avant un an, avant le deuxième rapport Annan : larguer le régime. De bananes. J.I.
Et maintenant, que vais-je faire... Le bécot, l’hôte étranger indésirable, il va y avoir droit à son tour, quelque part. Bientôt ? Sans doute. Mais il pourrait, sans doute aussi, tenir les trois ans qu’il a voulu se donner. Sous trois conditions, qui n’en font qu’une :
– Savoir bien utiliser le temps.
– Tenir en main les leviers du pouvoir libanais, plus...