Football - Défaites du Barça et de Valence hier en Ligue des champions Les Italiens intraitables, le PSG revit (Photo)

Les deux clubs milanais se sont placés en très sérieux prétendants dans la Ligue des champions, hier soir, en mouchant leurs prestigieux adversaires espagnols dans les deux matches phares de la 3e journée de l’épreuve. Le Milan AC s’est ainsi imposé à domicile devant Barcelone, brillant leader de la Liga, grâce à un but de son attaquant ukrainien Andrei Chevtchenko à la 31e minute. L’Inter a fait mieux encore, allant étriller Valence 5-1 en frappant à deux reprises coup sur coup par Dejan Stankovic et Christian Vieri en début de seconde période, puis par Andy van der Mayde, la star montante brésilienne Adriano, et Julio Cruz en fin de partie. Pablo Aimar a réduit la marque pour les Valençais. Avec trois victoires en trois rencontres, Rossoneri et Interistes ont fait un grand pas vers les huitièmes de finale. Chelsea a également poursuivi son sans-faute dans le groupe H. Les Londoniens, pourtant privés de Didier Drogba, blessé, et d’Adrian Mutu, suspendu pour dopage à la cocaïne, se sont joués du CSKA Moscou 2-0, avec John Terry et Eidur Gudjohnsen en buteurs du soir. Dans ce même groupe, le PSG s’est enfin réveillé pour disposer du FC Porto, champion d’Europe en titre, sur le même score de 2-0. Un but spectaculaire de Charles-Édouard Coridon, instantanément suivi d’un autre, à bout portant, de Pauleta, ont permis aux Parisiens de reprendre des couleurs. Avec cette victoire méritée, qui lui servira peut-être de déclic, Paris, que l’on n’avait pas vu aussi souverain depuis longtemps, cède la dernière place de ce groupe H aux Portugais et n’est plus qu’à un point du CSKA Moscou (2e, 4 points). Après un début de saison marqué par un manque d’idées offensives, le PSG a montré un nouveau visage : rapide, précis, créatif et... réaliste. La défense flottante de Porto l’a certes un peu aidé en ce sens, mais le mérite en revient aussi à la hargne de Pauleta, la vitesse de Reinaldo et surtout à l’activité de Coridon. Dans le groupe E, Arsenal a dû se contenter du partage des points à Athènes face au Panathinaïkos (2-2), même si l’inévitable Thierry Henry avait donné l’avantage aux Gunners à la 74e minute. Dans le groupe F dominé par le Milan AC, le Celtic de Glasgow a coulé, enregistrant sa troisième défaite dans la compétition face au Chakhtior Donetsk (3-0) sur des buts des Brésiliens Matuzalem et Brandao. Le Werder de Brême est allé battre Anderlecht à Bruxelles (2-1) grâce à un doublé du Croate Ivan Klasnic. Enfin, le PSV Eindhoven l’a emporté 2-1 en Norvège face à Rosenborg pour prendre la tête du groupe E. Juventus et Lyon filent vers les huitièmes La Juventus (gr. C) et Lyon (gr. D), vainqueurs respectifs du Bayern Munich (1-0) à Turin et de Fenerbahçe (3-1) à Istanbul, ont chacun pris une option sur les huitièmes de finale de la Ligue des champions mardi, à l’issue de la 3e journée de la 1re phase. Dans le groupe B, en revanche, le Real Madrid devra probablement se battre jusqu’au bout, le club neuf fois vainqueur de la C1 étant au coude-à-coude avec le Dynamo Kiev – qu’il a battu 1-0 à Santiago Bernabeu – et le Bayern Leverkusen (6 points chacun). Vainqueur a minima (1-0) grâce à un but du Ballon d’or Nedved (75e), mais vainqueur quand même et ce pour la troisième fois en trois journées, la Juve (9 points) ne semble plus guère avoir d’obstacle sur sa route et devrait normalement s’emparer d’une des deux premières places qualificatives. Battu sans avoir démérité, le Bayern (2e, 6 points), qui avait lui aussi remporté ses deux premiers matchs, demeure en embuscade et devrait en principe lutter pour la 2e place qualificative avec l’Ajax Amsterdam (3 points) qui, à domicile, a infligé une troisième défaite de rang au Maccabi Tel-Aviv (3-0). Auteur comme la Juventus d’un début de saison remarquable (aucune défaite toutes compétitions confondues, 1re place en championnat), Lyon a également fait un pas décisif vers la qualification dans le groupe D en s’imposant sur le terrain de Fenerbahçe (3-1), grâce à une excellente deuxième période. Avec ce succès – le deuxième en déplacement après une victoire face au Sparta à Prague (2-1) – le triple champion de France en titre, qui doit désormais recevoir deux fois et aller affronter Manchester United, s’est installé en tête de son groupe (7 points) devant MU (5 points) qui, en République tchèque, a fait match nul face au Sparta (0-0). Carences défensives Dans le groupe B, le Real Madrid, qui a retrouvé par moments un jeu offensif plus digne de son rang mais aussi étalé de grosses carences défensives, a remporté un succès étriqué (1-0) face au Dynamo Kiev devant ses exigeants socios de Santiago-Bernabeu. Avec ses quatre Ballons d’or – Figo, Raul, Zidane ainsi qu’Owen, fait plus rare – alignés d’entrée, le Real a connu un début de match quasi idyllique. Mais, surtout après l’ouverture du score par Owen (35), il est aussi passé bien près du naufrage défensif, ne devant au final son salut qu’au talent de son gardien, Iker Casillas. Après cette deuxième victoire, le club neuf fois champion d’Europe demeure néanmoins 3e de sa poule, à égalité de points (6) avec le Dynamo Kiev (1er, +4) et le Bayer Leverkusen (2e, +3). Le Bayer qui, malgré un mauvais début de championnat, parvient à s’illustrer en C1. En témoigne sa victoire face à l’AS Rome (3-1), dont l’aventure en C1 cette saison a probablement pris fin mardi, les Romains s’inclinant en Allemagne pour la troisième fois en trois journées. Enfin, dans le groupe A, la situation est également serrée, même si Monaco s’est emparé de la tête grâce à sa difficile victoire à domicile face à Olympiakos (2-1). Les Monégasques, vice-champions d’Europe, devancent au classement les Grecs, ainsi que Liverpool (3e) et le Deportivo La Corogne (4e), qui ont fait match nul à Anfield Road (0-0). Un dernier résultat qui fait naturellement plus l’affaire du Depor, lequel, malgré sa 4e place, n’est pas encore condamné avant les trois matchs retour. Lyon fait forte impression Vainqueur du club turc de Fenerbahçe (3-1), mardi à Istanbul, l’Olympique lyonnais a fait forte impression et s’est mis en position très favorable pour la qualification en 8es de finale de l’épreuve. L’OL, qui profite du résultat nul entre le Sparta Prague et Manchester United (0-0), occupe désormais la tête du groupe D avec deux points d’avance sur les Anglais, deuxièmes, quatre sur les Turcs, troisièmes, et six sur les Tchèques. Ainsi, les Lyonnais peuvent, sous certaines conditions, se qualifier dès la prochaine journée, le 3 novembre sur leur terrain de Gerland, à l’occasion du match retour contre Fenerbahçe. Pour être mathématiquement assuré de franchir la 1re phase, Lyon devra gagner et le Sparta ne pas l’emporter à Manchester. « C’est presque inespéré mais il ne faut pas se focaliser là-dessus, néanmoins nous ferons tout pour atteindre cet objectif », déclarait l’entraîneur Paul le Guen après la rencontre. « Il reste encore trois matchs mais j’espère que, cette année, nous nous qualifierons avant la dernière journée », rapporte le milieu Juninho. Au-delà de ces considérations comptables, l’OL, invaincu depuis le début de la saison, a fait forte impression à Istanbul. Plus grande expérience Face à un adversaire de bon niveau, leader de son championnat mais qui retrouve la Ligue des champions après trois ans d’absence, les Rhodaniens, présents à ce niveau depuis cinq saisons, ont affiché une plus grande expérience et une réelle solidité dans tous les compartiments du jeu. Leur présence athlétique leur a permis de résister à la pression de Fenerbahçe en début de partie, alors qu’en attaque les champions de France se sont mis en position de tir beaucoup plus souvent que l’équipe turque dont la défense apparaît comme le point faible. Par ailleurs, les joueurs de l’OL ont semblé dégager une grande confiance en eux et une certaine sérénité malgré l’ambiance particulièrement passionnée du stade Saracoglu. Les Lyonnais ont effectué une belle prestation collective, comme le souligne l’entraîneur Paul le Guen. « J’ai apprécié la disponibilité de chacun des joueurs, de Gregory Coupet à Pierre-Alain Frau, entré en fin de match et qui a marqué le troisième but », se félicite-t-il. « C’est dans la continuité de ce que nous faisons depuis le début de saison. Tout le monde est disponible avec l’envie de progresser au sein du collectif », juge l’entraîneur. « On sent que l’OL est en train de se faire respecter en Europe et il y a une reconnaissance de nos performances. Lyon n’est plus le petit poucet des Coupes européennes », estime le gardien Grégory Coupet, au club depuis sept ans et témoin de cette évolution. « Il faut toutefois rester humble pour progresser encore. Nous devons demeurer concentrés sur cette Ligue des champions qui n’est pas terminée et sur notre saison qui est encore longue », conclut-il. Monaco, leader aux pieds d’argile Vainqueur des Grecs de l’Olympiakos mardi soir au stade Louis-II (2-1), Monaco, désormais en tête du groupe A de la Ligue des champions de football, demeure pourtant un leader aux pieds d’argile. Les hommes de Didier Deschamps ont soufflé le chaud et le froid lors de ce dernier match aller du premier tour de la compétition. « En première période, on a bien maîtrisé le jeu, explique l’entraîneur monégasque. J’avais choisi l’option risquée de faire débuter trois attaquants ensemble (Chevanton, Adebayor, Saviola) ». « Je savais qu’on avait la capacité de le faire. On a tenu quarante-cinq minutes, précise-t-il. Mais cela demande des efforts et des sacrifices. Quand les joueurs ne font plus cela, l’équilibre est fragilisé. » C’est ce qui s’est passé après une première période totalement survolée par Monaco. « Peut-être qu’on a trop bien joué et qu’on a fini par le payer du fait de ne pouvoir soutenir le même rythme », regrette presque le milieu de terrain Lucas Bernardi. Son comparse de l’entrejeu, Andreas Zikos, va plus loin. « Cela s’est passé comme d’habitude lors de tous nos derniers matchs, peste-t-il. Je ne sais pas à quoi c’est dû mais il faut faire quelque chose très vite. Car cela ne me plaît pas du tout. J’ai eu peur. » Fantômes niçois Après la pause, Monaco s’est en effet contenté de parer au plus pressé, sans donner la sensation de savoir gérer une rencontre pourtant à sa portée. L’attaquant Emmanuel Adebayor a beau expliquer que le collectif entier était très fatigué, les fantômes de la défaite en championnat contre Nice (4-3 après avoir mené 3-0) ont survolé l’enceinte monégasque. « Bien sûr, on a pensé à Nice et à Metz (1-1), souligne le Togolais. Mais on a été solidaire et on s’est battu ensemble. Gagner un tel match dans la douleur, c’est finalement beau. Et ces trois points sont intéressants pour la suite. » Car, paradoxalement, Monaco a fait une bonne opération comptable. Leader avec deux points d’avance sur Liverpool et l’Olympiakos, les Azuréens sont désormais maîtres de leur destin. « Je retiens l’essentiel, les trois points de la victoire, insiste pour sa part Deschamps. Quand on gagne, on a toujours raison. On a bien passé la deuxième étape à domicile.» Conscient des lacunes affichées par sa formation, l’entraîneur monégasque n’est cependant pas dupe. Ses joueurs n’ont pas la capacité de maîtriser entièrement une rencontre. Antonio Pintus, préparateur physique depuis quatre saisons, évoque juste « un peu de fatigue ». « Depuis 70 jours, la quasi-totalité de l’équipe joue tous les quatre jours, indique-t-il. La seule solution serait de la récupération. » Mais Monaco n’en aura pas et sa place, actuellement qualificative pour les 8es de finale de la compétition, paraît heureuse au vu de ses performances récentes. « C’est à la fin des matchs de poule qu’il faudra être en tête », prévient Deschamps. Pour cela, Monaco devra montrer un jeu bien plus consistant. Coupe de l’UEFA « Mini-Ligue des champions » pour Auxerre, Lille et Sochaux Trois clubs français, Sochaux, Auxerre et Lille, entament ce soir la phase de poules de la Coupe de l’UEFA de football, sorte de mini-Ligue des champions destinée à redorer le blason d’une C3 dévaluée. Ce soir, Sochaux (groupe D) débute son parcours – quatre matchs d’ici au 16 décembre – avec un voyage délicat en Géorgie, face au Dinamo Tbilissi. Les Sochaliens étant diminués en défense – Monsoreau (genou), Potillon (pubalgie) – comme en attaque – Santos (mollet), Zaïri (genou) –, Guy Lacombe pourrait être tenté d’aligner un 4-5-1 avec le seul Ilan en pointe. Le Brésilien reste sur un triplé face à Rennes, samedi en championnat (3-0). Auxerre et Lille ont, semble-t-il, la tâche plus facile que les Lionceaux. Les Bourguignons (groupe F) reçoivent Graz AK, 4e du championnat d’Autriche, en pouvant compter sur leur capitaine et milieu de terrain Yann Lachuer, absent samedi face à Lens (3-0) en championnat en raison d’une angine. Quant à Lille (groupe H), son déplacement en Allemagne pour affronter un club de deuxième division, Aix-la-Chapelle, s’annonce sous de bons auspices. À l’exception de Matthieu Chalmé, indisponible plus d’un mois après une blessure au visage, Claude Puel peut en effet compter sur l’ensemble de son effectif. Le LOSC, premier ex-aequo de Ligue 1 et qui reste sur six victoires consécutives, se doit absolument d’engranger des points en vue des joutes à venir, notamment un délicat déplacement à Athènes face à l’AEK (3e journée) et la réception du FC Séville (5e journée). Les trois premiers de chaque groupe de cinq équipes seront qualifiés pour les 16es de finale, où ils seront rejoints par les huit clubs classés 3es en Ligue des champions. Le système des matchs à élimination directe reprendra alors ses droits. Programme Groupe A : Feyenoord Rotterdam (P-B) - Hearts (Éco) Schalke 04 (All) - FC Bâle (Sui) Exempt : Ferencvaros (Hon) Groupe B : Steaua Bucarest (Rou) - Standard Liège (Bel) Athletic Bilbao (Esp) - Parme (Ita) Exempt : Besiktas Istanbul (Tur) Groupe C : Dniepropetrovsk (Ukr) - FC Bruges (Bel) Saragosse (Esp) - Utrecht (P-B) Exempt : Austria Vienne (Aut) Groupe D : Dinamo Tbilissi (Géo) - Sochaux (Fra) Panionios (Grè) - Newcastle (G-B) Exempt : Sporting Portugal (Por) Groupe E : Egaleo (Grè) - Middlesbrough (G-B) Lazio Rome (Ita) - Villarreal (Esp) Exempt : Partizan Belgrade (Se-M) Groupe F : Amica Wronki (Pol) - Glasgow Rangers (Éco) Auxerre (Fra) - Graz AK (Aut) Exempt : Alkmaar (P-B) Groupe G : Beveren (Bel) - Stuttgart (All) Benfica Lisbonne (Por) - Heerenveen (P-B) Exempt : Dinamo Zagreb (Cro) Groupe H : Zenit Saint-Pétersbourg (Rus) - AEK Athènes (Grè) Aix-la-Chapelle (All/D2) - Lille (Fra) Exempt : FC Séville (Esp). football Mourinho meilleur entraîneur de l’année pour l’UEFA Le manageur de Chelsea, José Mourinho, a été honoré du titre de meilleur entraîneur de l’année par l’Union européenne de football (UEFA), avant le match entre son club et l’équipe russe du CSKA Moscou, lors de la 3e journée de la Ligue des champions, hier à Londres. Le trophée, récompensant les performances de la dernière saison de Ligue des champions, a été remis au Portugais par Sir Bobby Robson, 71 ans, ancien entraîneur de l’équipe d’Angleterre. Mourinho a remporté en mai la compétition avec Porto. Antonio Conte abandonne la compétition L’ancien joueur international de la Juventus Turin Antonio Conte a décidé d’abandonner la compétition, a rapporté hier soir l’agence Ansa. Conte, 35 ans (20 sélections, 2 buts), avait décidé en fin de saison dernière de quitter la Juventus en raison de propositions insuffisantes pour le prolongement de son contrat. Il avait alors reçu une offre très sérieuse de Lecce, club de ses débuts parmi l’élite et où il avait joué durant sept saisons (1985-1991), avant de passer sous les couleurs de la Juve. « Je remercie Lecce et toute sa région, mais c’est un choix de vie. Je préfère m’arrêter et commencer à étudier pour entreprendre la carrière d’entraîneur », a affirmé Conte. Conte, milieu de terrain, excellent défenseur (1,78 m ,73 kg), était arrivé à la Juventus en novembre 1991. Sous la bannière du club turinois, Conte a remporté 14 trophées, dont 5 titres nationaux et une Ligue des champions (1996).