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Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire - Nouveau tir d’essai du missile balistique iranien Chahab-3 Téhéran campe sur ses positions, mais laisse la porte ouverte au dialogue avec l’AIEA

Les dirigeants iraniens ont répété hier leur détermination à enrichir l’uranium pour, selon eux, le combustible nécessaire à leurs futures centrales nucléaires, à la veille d’une réunion cruciale avec trois pays européens qui vont leur demander d’y renoncer, sans toutefois fermer la porte aux négociations avec l’AIEA. Hier, de même, Téhéran annonçait avoir procédé avec succès à un nouvel essai de son missile balistique Chahab-3. «Si nous voulons produire 7 000 ou 10 000 mégawatts d’électricité nucléaire, nous ne pouvons pas dépendre des autres (pays) pour le combustible des centrales nucléaires car ils peuvent à tout moment renoncer à nous donner le combustible », a déclaré le président iranien Mohammed Khatami. « Nous devons pouvoir produire notre combustible nous-mêmes », a-t-il ajouté, estimant toutefois que le dialogue était le seul moyen de régler le problème. « Nous sommes prêts à coopérer et estimons que les négociations sont les seules voies pour arriver à une entente », a-t-il affirmé. « Si notre droit est reconnu et qu’ils (les Occidentaux) acceptent l’idée que l’Iran mène des activités nucléaires pacifiques, nous accepterons tous les mécanismes garantissant que notre programme ne dévie pas vers la construction de la bombe atomique », a conclu le président iranien. Un haut responsable du nucléaire iranien, Hossein Moussavian, a lui aussi insisté sur la détermination de l’Iran à poursuivre l’enrichissement de l’uranium, se disant néanmoins prêt à accepter une offre de combustible de la part de pays européens ou des États-Unis. Il a ajouté que la production du combustible en Iran est « bien plus économique ». L’Iran participera aujourd’hui à une réunion à Vienne des responsables britannique, français et allemand qui doivent faire de nouvelles propositions à Téhéran afin d’obtenir un arrêt de ses activités d’enrichissement d’uranium. Selon un document diffusé mardi à Vienne, Paris, Berlin et Londres sont prêts à promettre à l’Iran de la technologie nucléaire civile, y compris une aide à l’acquisition d’un réacteur à eau légère, si Téhéran prouve qu’il ne cherche pas à se doter de l’arme atomique. « Nous sommes favorables à des discussions avec les Européens. Nous avons nous-mêmes fait des propositions et attendons la réponse des Européens », a déclaré pour sa part le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Gholamreza Aghazadeh. Washington « inquiet » Cependant, les États-Unis ont exprimé leur « inquiétude » face à tout transfert de technologie nucléaire à l’Iran, y compris civile, se démarquant ainsi implicitement de la proposition européenne. « Nous avons vu l’Iran se servir d’échanges nucléaires, de technologie nucléaire, pour développer ce qui ne peut être décrit que comme un programme d’armement nucléaire », a déclaré le porte-parole du département d’État, Richard Boucher. Sur un autre front, l’annonce d’un nouvel essai du missile balistique Chahab-3, d’une portée de 2 000 km, devrait encore accroître les craintes des pays occidentaux. « Il y a quelques minutes, nous avons procédé à un nouveau test du missile Chahab-3 en présence d’observateurs », a en effet déclaré hier le ministre iranien de la Défense, l’amiral Ali Chamkhani, précisant : « Nous avons invité tous ceux qui avaient des doutes (sur nos capacités) mais il n’y avait pas d’observateurs étrangers. » « Lors des manœuvres intitulées “Bouclier défensif” qui étaient destinées à vérifier les capacités du missile Chahab-3 optimisé, nous avons testé la portée, la puissance destructrice ainsi que le guidage et la capacité d’atteindre l’objectif défini du missile », a-t-il affirmé. « L’augmentation de notre puissance nationale est une nécessité », a-t-il ajouté. Il a toutefois refusé de répondre à une question sur la portée du missile.
Les dirigeants iraniens ont répété hier leur détermination à enrichir l’uranium pour, selon eux, le combustible nécessaire à leurs futures centrales nucléaires, à la veille d’une réunion cruciale avec trois pays européens qui vont leur demander d’y renoncer, sans toutefois fermer la porte aux négociations avec l’AIEA. Hier, de même, Téhéran annonçait avoir...