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Actualités - CHRONOLOGIE

Terrorisme - Le juge Garzon va interroger une vingtaine de suspects Le réseau islamiste démantelé en Espagne aurait des ramifications en Suisse, aux Pays-Bas et en Australie

Une opération antiterroriste « préventive », lancée par le juge espagnol Baltasar Garzon contre un réseau islamiste radical, englobait hier une vingtaine de suspects avec des ramifications en Espagne, mais aussi en Suisse, aux Pays-Bas et en Australie. Le juge Garzon va interroger entre vendredi et samedi à Madrid huit suspects présumés « radicaux et violents », arrêtés mardi en Espagne, et au moins neuf détenus de droit commun soupçonnés d’être eux aussi des islamistes radicaux liés aux précédents. Les locaux de l’Audience nationale, en plein centre de Madrid, où travaillent notamment les célèbres juges antiterroristes Garzon et Juan del Olmo, chargé de l’enquête sur les attentats du 11 mars, étaient précisément l’un des objectifs prêtés au groupe par le ministère de l’Intérieur. Selon la presse espagnole, les terroristes voulaient faire sauter le siège de la plus haute instance pénale espagnole avec des camionnettes chargées de centaines de kilos d’explosifs. Selon le quotidien ABC, le chef de la cellule, un Algérien du nom de Mohammed Achraf, avait déclaré à un indicateur du juge Garzon que « si l’Espagne perdait trois ou quatre de ses juges les plus importants, ce serait pire que de perdre le président du gouvernement ». Cet indicateur, auquel le juge Garzon a accordé une protection spéciale, a, selon des sources judiciaires, permis d’identifier les principaux impliqués, dont Achraf, actuellement détenu en Suisse. Les autorités suisses ont confirmé hier, sans divulguer son identité, que le cerveau présumé du groupe démantelé en Espagne se trouvait en détention à Zurich. La Suisse est disposée à extrader cet Algérien, si Madrid en fait la demande, a déclaré le porte-parole de l’Office fédéral (ministère suisse) de la Justice. Selon des sources antiterroristes espagnoles, cet homme, proche du Groupe islamique armé algérien, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par le juge Garzon. Outre la Suisse, l’enquête a eu hier des ramifications apparentes aux Pays-Bas et en Australie. Les services de renseignements néerlandais (AIVD) ont indiqué qu’ils enquêtaient sur de possibles liens entre les Pays-Bas et les islamistes interpellés en Espagne, parmi lesquels « un homme déjà interpellé en avril aux Pays-Bas et soupçonné de falsifier des passeports pour un réseau terroriste ». Une autre personne arrêtée en Espagne mardi a un passeport néerlandais, et l’AIVD enquête aussi sur les transferts d’argent vers les Pays-Bas, la Belgique et l’Australie, réalisés par l’Algérien détenu à Zurich, a expliqué un porte-parole de l’AIVD. À Sydney, la police a déclaré enquêter à la demande de l’Espagne sur les activités d’un homme soupçonné d’être lié au groupe islamiste.
Une opération antiterroriste « préventive », lancée par le juge espagnol Baltasar Garzon contre un réseau islamiste radical, englobait hier une vingtaine de suspects avec des ramifications en Espagne, mais aussi en Suisse, aux Pays-Bas et en Australie.
Le juge Garzon va interroger entre vendredi et samedi à Madrid huit suspects présumés « radicaux et violents », arrêtés...