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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Premier ministre britannique a été épargné par l’opposition, aux communes, sur le redéploiement des troupes Blair rejette les accusations de « coup de pouce » politique à Bush

Le Premier ministre britannique, Tony Blair, a rejeté hier l’accusation selon laquelle un redéploiement de troupes britanniques en Irak serait un « coup de pouce » politique à George W. Bush, face à une opposition timorée qui n’a pas su ou voulu profiter de l’impopularité de ce projet. « Nous allons entrer dans une période d’activités (militaires) accrues en Irak, mais cela n’a rien à voir avec l’élection présidentielle américaine et tout à voir avec les élections irakiennes », a martelé le chef du gouvernement travailliste lors de la séance hebdomadaire des questions au Premier ministre à la Chambre des communes. « Il s’agit d’une requête militaire, des militaires américains aux militaires britanniques, basée sur des raisons opérationnelles » uniquement, a-t-il assuré, précisant que la décision finale sur ce redéploiement n’avait « pas encore été prise ». Refusant d’entrer dans les détails de ce mouvement au sein des troupes britanniques, M. Blair a cependant garanti qu’elles ne seraient pas déployées à Bagdad ou Falloujah et resteraient sous le commandement de Londres. De même, M. Blair a assuré que le bataillon écossais des « Black Watch » – présenté par la presse depuis plusieurs jours comme l’unité concernée par ce redéploiement – ne resterait pas en Irak au-delà de sa rotation de six mois initialement prévue et qu’il serait donc de retour en Grande-Bretagne avant Noël. Une déclaration qui confirme celle du général John McColl, le plus haut gradé des forces britanniques en Irak, hier matin, qui avait affirmé que ce redéploiement sera « une question de semaines, pas de mois ». Largement en position d’accusé dans la presse depuis les premières fuites concernant ce redéploiement, M. Blair a été curieusement épargné par son opposition, déroulant ses arguments sans réelle contradiction. Dès sa première intervention, le chef du parti conservateur, Michael Howard, a pris soin de préciser que les « tories » ne demanderaient pas de vote aux communes sur ce dossier. Donnant totalement tort au tabloïde de gauche Daily Mirror (proche du parti travailliste au pouvoir mais hostile à la guerre en Irak), qui assurait hier que M. Blair allait « se faire malmener ». Ce projet de redéploiement de troupes britanniques, du sud chiite de l’Irak vers la zone sunnite beaucoup plus dangereuse, est pourtant très impopulaire, comme le montre un sondage effectué pour la chaîne de télévision privée ITV et selon lequel 84 % des Britanniques sont opposés à l’idée « d’aider les Américains en déplaçant des troupes sur le terrain ».
Le Premier ministre britannique, Tony Blair, a rejeté hier l’accusation selon laquelle un redéploiement de troupes britanniques en Irak serait un « coup de pouce » politique à George W. Bush, face à une opposition timorée qui n’a pas su ou voulu profiter de l’impopularité de ce projet.
« Nous allons entrer dans une période d’activités (militaires) accrues en Irak,...