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Actualités - CHRONOLOGIE

Soudan - Le gouvernement fait face à son opposition interne, à la rébellion du Darfour et au Mouvement de libération du Sud Béchir se bat, le dos au mur, sur plusieurs fronts à la fois

Placé sous haute surveillance par la communauté internationale, le gouvernement de Khartoum doit faire face sur trois autres fronts : face à son opposition interne, à la rébellion du Darfour (Ouest) et au Mouvement de libération du sud du Soudan de John Garang. Malgré le soutien relatif obtenu lundi auprès du minisommet africain de Tripoli sur le Darfour, qui a rejeté toute intervention étrangère contre le Soudan, le régime du général Omar al-Béchir est soumis à une pression internationale croissante. Le Conseil de sécurité de l’Onu exige de Khartoum, sous peine de sanctions pétrolières, le démantèlement des milices progouvernementales janjawids, accusées d’exactions contre les populations d’origine africaine du Darfour, en rébellion contre le pouvoir central. Le général Béchir tente depuis quelques semaines de se réconcilier avec son opposition interne afin de faire contrepoids aux pressions internationales et de poursuivre en position de force les négociations amorcées avec les deux rébellions de l’Ouest et du Sud. Ces deux rébellions menacent à terme l’intégrité territoriale de son pays. En s’emparant du pouvoir en 1989, à la suite d’un coup d’État militaire soutenu par les islamistes, le général Béchir avait interdit ou gelé les activités des deux piliers traditionnels de la scène politique soudanaise: le parti al-Oumma de Sadek al-Mahdi et le Parti démocratique unioniste (PDU) de Mohammed Osmane al-Mirghani. Al-Oumma et le PDU sont les représentants des deux plus puissantes confréries religieuses du Soudan : al-Mahdia, solidement implantée au Darfour, et al-Khatemya, proche de l’Égypte, implantée dans le Nord soudanais. Des pourparlers doivent reprendre aujourd’hui à Abuja entre Khartoum, le Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM) et le Mouvement de libération du Soudan (SLM) afin de trouver une issue politique à la guerre civile du Darfour. Le gouvernement soudanais a d’ailleurs déclaré qu’il va faire tout son possible pour régler de manière pacifique le conflit du Darfour, et ses négociateurs aborderont dans un « esprit ouvert » les pourparlers avec les rebelles, a déclaré un ministre mercredi. Le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a par ailleurs lancé un appel mardi aux pays donateurs pour qu’ils versent rapidement un complément de 200 millions de dollars d’aide pour le programme humanitaire de la région du Darfour, à l’ouest du Soudan, ravagée par la guerre.
Placé sous haute surveillance par la communauté internationale, le gouvernement de Khartoum doit faire face sur trois autres fronts : face à son opposition interne, à la rébellion du Darfour (Ouest) et au Mouvement de libération du sud du Soudan de John Garang.
Malgré le soutien relatif obtenu lundi auprès du minisommet africain de Tripoli sur le Darfour, qui a rejeté toute...