Rumeurs contradictoires sur une démission aujourd’hui de Hariri Le gouvernement prolonge sa mort clinique, le Parlement ne sauve même plus les apparences(photo)

C’est ce qu’on appellerait communément une ahurissante bérézina. D’une part, les rumeurs les plus contradictoires circulaient hier jusque tard dans la nuit sur une démission aujourd’hui d’un Premier ministre qui assurait, dans ses assises privées, qu’il n’y a aucune décision de cette sorte en perspective. Ainsi, le gouvernement continue-t-il de prolonger sa désastreuse mort clinique, avec, en sus, l’apparent désintérêt des pôles de l’État pour cet interminable coma. Une désinvolture et une insouciance que l’on a retrouvées, d’autre part, place de l’Étoile, où Nabih Berry a expédié, en moins de dix minutes et entre deux facéties de Rafic Hariri, la reconduction des mandats des commissions parlementaires et des secrétaires généraux de la Chambre. À telle enseigne que Boutros Harb a claqué la porte de l’hémicycle, dénonçant l’atteinte à la Constitution perpétrée par le n° 2 de l’État. « Cheikh Boutros ne s’est pas retiré. C’est juste l’obsession de la prorogation qui continue de primer », a répliqué sans états d’âme Nabih Berry. Pages 2 et 4, nos informations et l’article de Ziyad MAKHOUL