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Communautés - La lecture des textes synodaux a commencé L’Église maronite revisite son passé et apprend à se connaître

La lecture collective des textes synodaux a commencé, à la Maison d’accueil Notre-Dame du Mont, à Fatka, ou se tient depuis dimanche la seconde phase du synode patriarcal maronite entamé en juin dernier, et qui doit se conclure, si tout va bien, en juin 2005. Hier, trois textes fondamentaux du synode patriarcal sur l’identité de l’Église maronite, ses rapports avec son environnement humain, notamment avec l’islam, et sa présence actuelle en dehors du Liban, ont été lus et, paragraphe par paragraphe, approuvés, aux deux tiers des voix. Travail par moments fastidieux, mais aussi méritoire, dans la mesure où lui seul donnera aux documents synodaux leur dimension collective de travail d’Église. Le vote s’est fait grâce à un appareillage électronique spécial. Le texte sur l’identité de l’Église maronite tire sa force du fait que sans identité, l’Église maronite n’aurait ni histoire ni mission. Le document brosse une histoire exhaustive de l’Église maronite, de sa naissance comme mouvement de fidèles à sa maturité actuelle, en passant par la fondation d’un patriarcat d’Antioche, qui s’est faite presque en même temps que l’apparition de l’islam. L’Église est examinée par le document dans son identité syriaque, monastique et chalcédonienne, et dans sa vocation missionnaire et œcuménique. Un chapitre entier est également accordé aux relations de l’Église maronite avec le siège romain. La présence de l’Église maronite dans de nombreux pays du monde, principalement les deux Amériques, l’Australie et l’Europe, une question que le synode avait abordé indépendamment en juin dernier, a été ajoutée au document sur l’identité des maronites. Ce n’est pas sans surprise, en effet, que la hiérarchie maronite avait pris conscience, durant la première phase des travaux, de l’importance numérique des maronites dans le monde : 4 millions, dont un million enregistrés dans les paroisses maronites, les autres ayant tendance à se fondre dans l’Église latine. Les rapports avec l’islam Lu hier, le document sur les rapports de l’Église maronite avec le monde arabe et islamique a été complètement refondu, depuis sa première lecture en juin dernier. Sa refonte s’est faite à la lumière des messages finaux des deux congrès des patriarches catholiques d’Orient, en 1992 et 1994, ainsi que du texte de l’exhortation apostolique de 1997. Le texte insiste en particulier sur le rôle de l’Église maronite dans « l’invention du modèle de libre coexistence islamo-chrétienne », dit « modèle libanais », et l’attachement de l’Église maronite à « la dynamisation de sa présence chrétienne dans le monde arabe, à travers sa solidarité avec ses grandes causes humaines », ou dans son effort pour redonner à l’Orient antiochien sa grandeur passée. Tout en soulignant la nécessité d’une « purification » de la mémoire des rapports islamo-chrétiens des « mauvais souvenirs » nés des drames historiques qui ont marqué ses rapports, et notamment les massacres de 1860, le document aborde le temps présent à partir d’une nouvelle perspective : celle de la formation du « village global » et celle du dialogue des religions, inauguré par le concile Vatican II. En présentant ce texte, le rapporteur de la commission ad hoc a souligné son caractère fondamental, dans la mesure où il fera l’objet d’une lecture attentive non pas seulement des chrétiens, mais aussi des musulmans. La lecture des documents se poursuivra aujourd’hui en deux séances, entrecoupées d’un déjeuner. F. N.

La lecture collective des textes synodaux a commencé, à la Maison d’accueil Notre-Dame du Mont, à Fatka, ou se tient depuis dimanche la seconde phase du synode patriarcal maronite entamé en juin dernier, et qui doit se conclure, si tout va bien, en juin 2005.
Hier, trois textes fondamentaux du synode patriarcal sur l’identité de l’Église maronite, ses rapports avec son...