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1559 - Reprise des consultations diplomatiques à New York Un responsable du département d’État à Beyrouth, après une mission à Damas

Les concertations ont repris hier au Conseil de sécurité, à New York, au sujet de la démarche future à suivre pour obtenir une application de la résolution 1559, appelant au retrait de toutes les forces étrangères du Liban. La séance s’est tenue à 22h, heure de Beyrouth, mais elle n’était pas consacrée exclusivement au dossier libanais. L’ordre du jour de la réunion comportait une série de sujets, dont l’examen d’une éventuelle déclaration présidentielle ou d’une nouvelle résolution concernant le Liban. Des consultations officieuses étaient dans le même temps engagées en marge de la réunion entre les délégués des pays concernés par le dossier syro-libanais, a indiqué en soirée le délégué de la Ligue arabe à l’Onu, Yehia Mahmassani, dans une interview à la LBCI. Il a souligné que des efforts étaient déployés par plusieurs représentants de pays membres du Conseil pour parvenir à un consensus autour d’une déclaration présidentielle, souhaitée notamment par la France et les États-Unis. Outre les deux formules – déclaration présidentielle ou résolution – les membres du Conseil de sécurité examinent d’autres propositions, présentées par des délégués des pays membres, concernant surtout le rapport Annan sur le degré d’application de la 1559. Certains pays, comme la Chine et les Philippines, souhaitent qu’il soit présenté au Conseil de sécurité tous les six mois et non pas chaque trimestre comme le demandent la France et les États-Unis. Par la voix de son secrétaire d’État adjoint, David Satterfield, Washington a réaffirmé hier sa détermination à aller de l’avant dans la nouvelle politique qu’il suit à l’égard de Damas. « Nous avons bien expliqué au gouvernement syrien notre position concernant plusieurs questions, dont celle du Liban. Nous souhaitons établir un dialogue positif et avoir des relations positives avec la Syrie, mais ces rapports ne peuvent évoluer que si Damas se comporte de façon constructive vis-à-vis des sujets qui nous intéressent, comme la lutte contre le terrorisme, le Liban et l’Irak », a déclaré M. Satterfield, dans une interview à Radio Sawa. Selon lui, une réaction négative de la part de Damas aura des conséquences « fâcheuses » sur les relations syro-américaines. « C’est ce que nous avons clairement fait comprendre au gouvernement syrien, que ce soit lors de la visite du sous-secrétaire d’État, William Burns, à Damas ou à travers les déclarations du secrétaire d’État, Colin Powell. Mais nous espérons ne pas en arriver là », a-t-il insisté. De sources bien informées à Beyrouth, on a indiqué qu’un émissaire américain du département d’État, responsable en l’occurrence du dossier syrien, est arrivé hier à Beyrouth, venant de Damas où il avait passé deux jours. Le responsable américain doit regagner demain Washington, selon les mêmes sources. Aucune information n’a pu être obtenue au sujet de l’objet de sa mission. Dans le même temps, le chef de la diplomatie syrienne, Farouk el-Chareh, critiquait vivement la politique US à l’égard du Liban et de la Syrie, qualifiant l’intervention américaine de « triviale ». L’Onu préfère se consacrer à la question « triviale » de la présence syrienne au Liban qu’à la situation « très grave » à Gaza, a accusé M. Chareh, au cours d’une visite officielle à Londres. « Les gens se demandent pourquoi le Conseil de sécurité s’implique dans quelque chose de trivial, pour ainsi dire, et ignore quelque chose de très grave et dangereux, quelque chose de réellement menaçant pour la paix mondiale », a-t-il affirmé au moment où son homologue israélien, Sylvan Shalom se félicitait de la « reconnaisance internationale du besoin de mettre un terme à l’occupation syrienne au Liban ».

Les concertations ont repris hier au Conseil de sécurité, à New York, au sujet de la démarche future à suivre pour obtenir une application de la résolution 1559, appelant au retrait de toutes les forces étrangères du Liban.
La séance s’est tenue à 22h, heure de Beyrouth, mais elle n’était pas consacrée exclusivement au dossier libanais. L’ordre du jour de la...