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Actualités - CHRONOLOGIE

Résolution 1559 - Entretien Berry-Obeid hier Les tractations diplomatiques se poursuivent aux Nations unies (photo)

Les concertations entre diplomates doivent reprendre au cours des prochaines heures à New York pour essayer de s’entendre soit sur la formule d’un projet de déclaration présidentielle du Conseil de sécurité autour de l’application de la résolution 1559, soit sur le texte d’une nouvelle résolution. Les ambassadeurs des pays concernés ont tenu hier deux réunions au Palais de Verre, mais sans que le dossier du Liban ne figure à leur ordre du jour. Ils pourraient en discuter aujourd’hui ou demain. Entre-temps à Beyrouth, on suit de près les tractations new-yorkaises. Le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, s’est ainsi rendu à la place de l’Étoile pour discuter de la 1559. Il a d’abord rendu visite au président de la Chambre, Nabih Berry, pour un entretien sur les tractations au Palais de Verre. Puis il a participé à une réunion de la commission parlementaire des Affaires étrangères consacrée à la résolution onusienne. À cette séance ont assisté, outre le président de la commission Ali el-Khalil, Sami el-Khatib, Nabil Boustani, Antoine Khoury, Jean Oghassapian, Sayed Akl, Mohammed Raad, Mohammed Kabbani, Nazih Mansour, Ali Bazzi, Ali Osseirane et Ammar Moussaoui. À l’issue des échanges, la commission a proclamé, par la bouche de son président, que, nonobstant « notre attachement à la légalité comme à la loi internationales, nous certifions que la 1559 contrevient à la charte des Nations unies. Car elle s’ingère dans les affaires intérieures libanaises, sous le couvert de l’échéance présidentielle qui est une affaire intérieure relevant de la souveraineté nationale, et concernant uniquement les autorités constitutionnelles libanaises. Or l’alinéa 7 de l’article 2 de la charte interdit au Conseil de sécurité de s’ingérer dans les affaires intérieures d’un État membre souverain et indépendant, sauf s’il menace la paix et la sécurité internationales. » La commission soutient ensuite que la 1559 constitue également « une ingérence dans des relations libano-syriennes régies par des accords fondés sur le traité dit de fraternité, de coordination et de coopération ». Les députés assurent ensuite que l’ingérence 1559 s’étend aussi à « une présence syrienne légale, provisoire, régie par les accords de Taëf et fondée, subséquemment, sur les autorités légales compétentes dans les deux pays frères ». Ils jugent de même que la 1559 est abusive « parce qu’elle appelle à la dissolution, au désarmement des milices ou de la Résistance, qui se bat pour la libération du territoire ». Résistance qui, en base de la loi internationale comme de l’article 51 de la charte, a arraché « la reconnaissance internationale de légitimité après les arrangements de juillet 1993 et d’avril 1996 (au Sud) ». Les députés concluent sur la 1559 en lui reprochant de consacrer une pratique de deux poids, du fait que, selon eux, elle exige exécution dans un délai de trente jours, alors qu’Israël continue à refuser l’application de la 242 qui remonte à 1967. Signalons enfin que la commission des AE, au nom des contraintes extérieures, réclame sur le plan intérieur un gouvernement capable de consolider l’unité nationale. Visites Pour en revenir à Berry, il a reçu hier Abdel Aziz Hakim, émissaire du Conseil suprême pour la révolution islamique en Irak, formation chiite intégrée au gouvernement en place. Hakim a déclaré par la suite que la situation dans son pays constitue une cause à défendre pour tous les Arabes. En notant, dans cet esprit, l’attention soutenue portée par ses interlocuteurs libanais, Berry notamment, à ce dossier. Le président de la Chambre a également reçu hier l’ambassadeur du Japon, puis le président de l’Université libano-américaine, Joseph Jabra, qu’accompagnait le ministre Assaad Diab.
Les concertations entre diplomates doivent reprendre au cours des prochaines heures à New York pour essayer de s’entendre soit sur la formule d’un projet de déclaration présidentielle du Conseil de sécurité autour de l’application de la résolution 1559, soit sur le texte d’une nouvelle résolution.
Les ambassadeurs des pays concernés ont tenu hier deux réunions au...